jeudi 27 mai 2010

Décentralisation: Muzito attaqué au Sénat

OKP/La chambre haute du parlement a adopté la déclaration d’interpellation du chef du gouvernement. Selon le sénateur Patrice Sessanga, initiateur de la déclaration d’interpellation, Adolphe Muzito devrait s’expliquer sur ses différents décrets qui confèrent le statut de communes et autres villes à certaines agglomérations de la RDC. Selon ce sénateur, ces décrets violent la constitution et les textes légaux.

Muzito doit s’expliquer pour n’avoir pas soumis au Parlement le calendrier d’installation des provinces après la promulgation de la loi organique de 2008. Cette situation, explique le Sénat, a plongé le pays dans l’inconstitutionnalité.

Une autre violation de la constitution est, selon le Sénat, d’avoir remplacé l’article 175 de la constitution qui fixe 40% la part des recettes à caractère national allouées aux provinces par une convention signée entre le gouvernement et les gouverneurs de province.

Le sénateur Patrice Sessanga estime que le chef du gouvernement a violé la constitution et la loi organique de 2008 pour avoir décentralisé certains groupements et villages. Selon lui, les villages et les groupements sont des entités territoriales déconcentrées.

Le Sénat reproche également au Premier ministre d’avoir accordé les statuts de ville et de commune à des agglomérations qui ne remplissent pas des conditions. Dans ce cadre, souligne le Sénat, les chefs-lieux de secteur ou des chefferies ne peuvent être érigés en communes.
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Dans un pays normal, ce premier ministre aurait deja démissionné depuis longtemps. Mais chez nous, nos politiciens n’ont aucune dignité. Il n'est pas étonnant que ce pays soit consideré officiellement comme une république bananière.

Commentaire par Dieudonné Lolémo Pilipíli

jeudi 20 mai 2010

Peut-être les américains veulent s'engager contre le terrorisme dans le Uele

GOV/Aux Étatis Unis d'Amérique, une loi vise à combattre les terroristes ougandais de la soit-disant «Armée de Résistance du Seigneur» (LRA). Ces derniers ont commis beaucoup d’atrocités en Afrique centrale, notamment dans le Uele et l'Ituri.

Cette loi, voté même hier il y a un an, dispose que les Etats-Unis doivent protéger les civils contre les terroristes. De ce fait, il faut appréhender le leader de ce groupe infernal, Joseph Kony, ainsi que ses hauts commandants et les traduire en justice, recommande le texte.

En plus, le texte préconise le désarmement et la démobilisation du reste des combattants. Il demande au président américain, Obama, de lever une stratégie globale afin de mettre définitivement fin aux violences perpétrées par ce groupe de terroristes.

Cette loi avait déjà été votée par le congrès américain en mai 2009. Elle avait été ensuite présentée par 226 parlementaires américains, représentant 49 Etats, soit 86% de la population des Etats-Unis. Devant d’importants membres du congrès et des représentants de la société civile, le président américain va selon des sources très bien informées, publier dans les heures à venir une déclaration officielle.

Selon des calculs de Itimbiri ya Sika, en l’espace de dix-sept mois, les terroristes LRA ont assassiné brutalement plus de 1500 civils et ont enlevé plus de 1600 autres parmi lesquels des enfants.
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La lutte contre la LRA est une bonne chose. Il faut finir avec ces «rebellions» qui déstabilisent l'Afrique. Mais, mais c’est mieux de la pratiquer: quels sont les moyens alloués pour cette opération et avec quelle force et quelle logistique? Les FARDC non payés, la ridicule MONUC ou qui encore?
En plus, le cadre juridique de cette lutte u’il envisage pour éradiquer totalement ces terroristes pose problème. Le droit d’agir unilatéralement ne revient pas aux USA. Cette lutte devait passer par l’ONU, l’Union Africain ou une organisation régionale.
Et on se pose la question, pourquoi les Ougandais ont agit et maintenant quand c'est un problème congolais, on laisse faire les mundeles au lieu de montrer à la population que même en vue de la décentralisation, l'état et fort et s'occupe de ses provinces. Une occasion raté de plus.
Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 13 mai 2010

Bas-Uele, Haut-Uele, Ituri, Tshopo: À partir d'après-demain enfin des provinces

OKP/Les parlementaires de la Province Orientale affirment qu’ils vont ériger quatre nouvelles provinces à la place de l’actuelle Province Orientale ce samedi, le 15 mai comme prévu par la constitution. Le gouverneur de la Province Orientale, Médard Autsai, présent à Kinshasa pour les pourparlers avec le Premier ministre, appelle une fois de plus à la patience.

Dans une déclaration publiée hier le soir, tous les parlementaires du Bas-Uele sauf un seul, demandent au gouvernement central de se conformer à la constitution en érigeant le district du Bas Uele en province d’ici deux jours. Ces élus, comme leurs collègues des districts de l’Ituri, du Haut-Uélé et de la Tshopo se réfèrent aux articles 2 et 226 de la constitution. Pour le groupe du sénateur Florentin Mokonda (Ituri), le gouvernement doit tenir compte de la volonté de la population qui a adopté la constitution par referendum. Ce groupe des sénateurs attendu du gouvernement l’application stricte de la constitution, c’est-à-dire l’érection des districts en provinces le 15 mai 2010.

Kinshasa muet
Ils condamnent également ce qu’ils appellent «le silence coupable» du gouvernement sur cette affaire. Pour le gouverneur de la province orientale, Autsai, le gouvernement ne s’oppose pas au principe de l’érection des nouvelles provinces, mais il faut encore attendre. Le premier ministre et les parlementaires de la Province Orientale sont en pourparlers depuis hier à ce sujet.

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Le silence de Kinshasa demontre une fois de plus le manque de serieux de ce gouvernement central. L’ennemi du peuple, c’est le gouvernement central. Si le minitre de l’interieur evoque le manque des moyen financiers, c’est ridicule. Les députes se tiennent à la lettre, alors que le gouvernement opère l’administration d’une manière traditionelle. C’est la raison pour laquelle le pays n'avance pas. On ne respect pas la loi. Comme les députés provinciales ont été élu et ont promis de faire de tout leur mieux, ils ont raison de demander au gouvernement de respecter la loi.

Dans les rues, on entend du soutien pour les élus: «Braves parlementaires, allez de l’avant!» «Faites-le pour sauver des millions des vies que le Congo perd chaque jour pour une aspirine ou un morceau de pain.» Le peuple est fatigué d'attendre: «Si vous attendez le developpement de Kinshasa, il n’en viendra point! Prenez-vous en charge et developpement toutes parties de la Province Orientale.» Mais la tâche est lourde. La chance de recommencer n'existe qu'une seule fois: ce samedi, 15 mai 2010.

Commentaire par Esperence Monoko Polele

samedi 8 mai 2010

Province de l'Ituri: De mauvais démocrates à Kinshasa

OKP/DCN/Les députés de la Province orientale originaires de l’Ituri ont déclaré le matin du 3 mai devant la presse de Kisangani que le samedi 15 mai, le district de l’Ituri deviendra la province de l’Ituri. es parlementaires se basent sur la constitution du 18 février 2006. Son article 2 stipule que le vendredi 14 mai 2010 est la date butoir de mise en place des provinces. L'Ituri est prêt à fonctionner comme province avec toutes ses institutions, selon Floribert Katanabo, porte parole des députés de l’Ituri. Les représentants de toutes les 18 communautés tribales locales de l’Ituri se sont réuni lors d’une assemblée extraordinaire organisée pour la circonstance hier à Bunia. Là, ils se sont prononcés en faveur de la décentralisation et ils ont marqué leur soutien à la démarche visant à élever ce district de la Province Orientale au statut de province.

Le sujet dominait les colonnes des journaux parus ce mardi. Il nous a fallu une petite semaine pour les recevoir au Bas-Uele, voici la revue de presse et notre commentaires en bas:

Le Potentiel fait état d’un acte de rébellion en Ituri. Il joue avec le feu de la guerre: Excès de zèle ou signe avant-coureur d’un autre complot contre la République? Pourquoi des légalistes se permettent-ils de faire des déclarations incendiaires alors q’une initiative visant à éviter toute violation de la Constitution est en cours au Parlement? Décider unilatéralement d’ériger le district de l’Ituri en province n’est rien d’autre qu’une provocation, un acte de rébellion visant à déstabiliser le Congo quand on sait que l’Ituri dispose de minerais qui ont incité la convoitise d’un État voisin à envahir le Congo.

Selon Le Potentiel, les députés de l'Ituri qui suivent la constitution et font pression au gouvernement qui traîne, veulent rééditer l’exploit dans le cadre de ce complot machiavélique de balkaniser le Congo.

La Référence Plus par contre rapporte «plutôt que d’une rébellion, les signataires de la déclaration considèrent leur démarche comme conforme à la constitution». Les députés provinciaux de l’Ituri, signataires de cette déclaration politique, ne manquent pas de motivations. Pour eux, le district de l’Ituri est caractérisé par la sous- administration et la mauvaise gouvernance. Les conséquences de celles-ci sont les détournements des deniers publics, la corruption, l’institutionnalisation des «opérations retour» observés à tous les niveaux des services devenus système de gestion.

Le Phare note, pour sa part, que la bataille des provincettes est ainsi lancée à partir d’une des zones la plus troublée et la plus instable de la République depuis plus de 10 ans. De l’avis des partisans de l’autonomie politique, administrative et financière de fait de l’Ituri, le non respect de la volonté du législateur à la date échue constituerait une violation de la loi fondamentale du pays. Et en nommant l'Ituri une «provincette», même s'il sera avec sa taille un pays en Europe (!), Le Phare montre comment il s'aplatit devant le pouvoir de Kinshasa et que pour lui la constitution a une moindre importance. Mais Le Phare n'est pas le seul: Le projet de révision de la constitution avant qu'elle est réalisé complètement, à l’ouverture de la session actuelle du Parlement, car confirmé par les présidents des deux chambres, semble avoir été éclipsé par d’autres centres d’intérêt que celles de la démocratie.

La Prosperité ramène ses lecteurs à l’Assemblée nationale où l’affaire de la décentralisation, estime la consoeur, conduira le ministre de la décentralisation, Mbusa Nyamwisi à décliner les difficultés rencontrées dans la matérialisation du chronogramme tracé dans la Constitution qui prévoyait l’installation de vingt-six provinces dans les trois ans.
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Soyons franc: la situation reste délicate: D'un côté, il y a la constitution, voté par la population. Elle soutien les députés de l'Ituri pour enfin avancer avec la décentralisation. Par contre, cela ne devrait pas se faire à la manière unilatéral. Sauf: Comment faire avancer les choses? Comment pousser un gouvernement qui traîne, des assemblées nationales qui veulent déjà changer la constitution? Nous avons beaucoup des sympathies avec les députés de l'Ituri. Premièrement, ils ont choisit la voie pacifique. Pas de rébellion, pas de machettes. Ensuite, après avoir se plaint, ils veulent prendre les choses en mains. Ils ne demandent pas à quelqu'un de faire mieux dans l'Ituri. Ils mettent les mains à la pâte eux-mêmes.

Troisièmement, si un gouvernement central n'arrive pas à bien gérer les choses dans un district 3000 kilomètres éloigné de la capitale, cela ne veut pas dire que une administration locale échouera aussi. Pour Kinshasa, l'Ituri est un district parmi tant d'autres. Pour un nouveau gouvernement à Bunia, il a un seul but: l'Ituri.

Et pour finir, parlons de chiffres: Avec sa surface, l'Ituri est deux fois plus grand que la Belgique, toujours plus grand comme la Suisse, les Pays Bas – tous des pays qui semblent bien fonctionner. En Europe, l'Ituri sera placé au milieu, pas dans la liste des province, mais des pays! (Et notre confrère ose encore parler de 'provincettes'.) Si nous parlons population, l'Itrui se placerai en Europe de nouveau au milieu, en compagnie de l'Autriche, la Bulgarie et une fois de plus la Suisse.

En mettant des bâtons dans les roux, le Congo n'avancera jamais. C'est la maladie du pays: freiner les autres pour éviter le progrès, éviter le succès, éviter l'avenir. C'est pourquoi nous espérons que d'autres députés dans d'autres future provinces sont aussi courageux que leurs confrères de Bunia. Qui bien commence, bien avance! Pire qu'aujourd'hui n'est pas possible, Nous pouvons uniquement gagner. À l'Ituri et – pourquoi pas dans les 25 autres provinces?

Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 6 mai 2010

Des villageois accueillent 700 gorilles

OKP/Ce n’est pas un parc national, mais la Réserve des Gorilles de Punia (RGPU) a de quoi pavoiser. Cet espace, situé à Kasese, à plus de 300 kilomètres de Kindu dans le nord de la province du Maniema en territoire de Punia, abrite 174 familles de gorilles, soit 700 individus.

Principale caractéristique: il s’agit d’une réserve autogérée. Constituée en association à but non lucratif en 2002, la population locale reçoit l’appui de certaines organisations internationales dont Gorilla Fund. John Alimbako, directeur de programme de la Réserve des Gorilles de Punia, explique l’origine du projet: « Lorsque l’État crée des parcs nationaux, il ne consulte pas la population locale. Nous avons créé cette réserve avec la population pour faire face aux parcs nationaux, pour ne pas admettre que l’État vienne et occupe cet espace.»

La RGPU tente d’éduquer la communauté locale à sauvegarder les gorilles des plaines se trouvant dans cette réserve ainsi que d’autres espèces rares comme les chimpanzés. Des projets d’écotourisme devraient permettre la construction et la réhabilitation des infrastructures dans ce corridor de 800 kilomètres carrés.

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Voilà un autre approche. Au lieu de voir un éventuel profit à court terme comme dans plusieurs territoires au Bas-Uele (Bondo, Aketi, …), on peu aussi penser à long termes.
Commentaire par Esperence Monoko Polele