jeudi 24 février 2011

De la chasse et la cueillette au sédentarisme: L'Église encadre les pygmées marginalisés

Les premiers habitants de nos régions furent les Mbenga (Pygmées). Trop souvent ces chasseurs nomades de petite taille sont marginalisés par la majorité de la population. Par contre, ils souffrent souvent beaucoup plus que la population sédentaire. Dans le diocèse de Wamba, ils sont 45 000 qui constituent 10% de la population. Nous rencontrâmes Mgr. Justin Amboko Asobee, Vicaire Général et Directeur du bureau diocésain de la pastorale des pygmées. C’est un service attaché à Caritas Wamba.

Quelles sont les activités du bureau diocésain de la pastorale des pygmées?
Nos activités sont centrées sur cinq secteurs: la catéchèse, l’enseignement, la santé, l’agriculture et la promotion de la femme.

Parlons d’abord de la catéchèse. Qu’est-ce que sont les buts?
Notre programme de catéchuménat pour l’évangélisation des pygmées a pour objectif l’intégration des pygmées dans les communautés chrétiennes comme des frères et fils de Dieu. Nous constatons que ceux qui deviennent chrétiens, acquirent une mentalité nouvelle qui les aide à prendre conscience de leur destin et à se responsabiliser dans la vie sociale.

Le second point que vous nommâtes, c’est l’enseignement. Des écoles mbenga, ce n’est pas de construire une structure parallèle à celle qui existe déjà?
La scolarisation des enfants est fondamentale pour garantir le futur de ce peuple et éveiller sa dignité. Nous avons 22 écoles primaires et une école secondaire. Parmi le professorat il y a déjà 7 enseignants pygmées. Comme nos écoles sont mixtes, ce n’est pas une structure parallèle. Ces professeurs enseignent aussi à des enfants bantous, quelque chose d’inconcevable il y a seulement quelques années.

Donc le début d’un long chemin?
Nous passons déjà à la première recolte, si j’ose ainsi dire. Un premier fruit des écoles est le jeune Jean Baptiste Ekaka, un pygmée qui a commencé cette année académique ses études de droit à l’Université de Kisangani.

Pour une population nomade, l’encadrement sanitaire n’est pas facile. Comment procedez-vous?
Dans ce secteur notre travail est centré sur la sensibilisation à la médicine préventive. On cible surtout les femmes en leur apprenant des notions d’hygiène. Aussi, quand il y a les moyens, nous payons leurs factures de soins médicaux, parce que les pygmées sont vraiment très limités économiquement.

Vous avez parlé agriculture, ce qui étonne, car les mbenga sont des nomades, connus pour la chasse et la cueillette.
Oui, les pygmées sont en train de passer du nomadisme au sédentarisme et maintenant ils ne peuvent pas vivre seulement des produits de la chasse et la cueillette comme avant; ils ont besoin des produits des champs. Au-delà de l’enseignement technique, nous leur donnons des semences et des outils de travail, pour les encourager.

Quand nous parlâmes santé, vous pointâtes sur le fait de cibler surtout les femmes. Êtes-vous féministe et marginalisez-vous les hommes?
Non, nous avons constaté que, dans la société pygmée, c’est la femme le moteur du foyer. Toutes les activités dépendent de ses décisions. Si la femme dit, par exemple, que l’enfant ne peut pas se rendre à l’école, l’homme n’a rien à dire; si elle dit qu’elle doit aller chez sa famille pendant deux mois, toutes les activités s’arrêtent, pour y aller. Dans notre bureau nous comptons deux animatrices qui font ce travail de formation et de promotion de la femme.

Il y a des accusisations fortes que l’on va trop vite dans les changements culturels des pygmées. Que répondez-vous ?
Ce sont des propos qu’on peut nuancer. Les pygmées sont confrontés à la modernité de manière incontournable. En les accompagnant, nous ne voulons pas les dénaturer, au contraire, nous faisons des efforts pour respecter leur génie culturel. Par exemple nous permettons aux pygmées qui sont dans nos internats d’aller à la chasse ou d’organiser les samedis leur dance traditionnelle. Mais ils expriment d’autres besoins. «Mon père, nous voulons voir un film comme les autres enfants...» Eux aussi veulent avoir accès à ces activités-là.

Nous parlâmes beaucoup des pygmées. Revenons à nous-même, les bantous. Sommes-nous aussi en train de changer de mentalité?
Beaucoup de bantous prennent conscience de la dignité des pygmées et du respect qu’ils doivent avoir envers eux. Le problème ce sont certains chefs traditionnels qui regardent notre pastorale comme une menace. Ils pensent que nous voulons leur ravir les pygmées, qu’ils considèrent comme leur propriété privée. Là, il y a encore du travail à faire. (adm)

jeudi 17 février 2011

Après la Caritas, la Croix rouge lance un opération géante dans le Nord du Uele

Depuis cette semaine, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a lancé la plus grande intervention humanitaire du jamais vu. Il a commencé à transporter plus de 800 tonnes de semences et d'outils divers pour le Haut-Uele et le Bas-Uele.

C'est avec le soutien de la Croix-Rouge congolaise que les semences et les outils seront distribués dans les territoires d'Ango, Banda, Doruma et Niangara. C'est pour venir en aide à 90 000 personnes, résidents locaux et .

Solidarité remerciée
«Au cours des deux dernières années, la plupart de la population a fui la violence liée à la présence de l'Armée de résistance du Seigneur», a expliqué Abdallah Togola, le délégué du CICR chargé de l'opération dans l'entretetien avec Itimbiri ya Sika. «Bien que certains aient maintenant été en mesure de retourner dans leurs foyers, ils ont souvent tout perdu, y compris les réserves alimentaires à partir d'un certain nombre de récoltes.» Beaucoup d'autres avait pris en charge des personnes déplacées comme un acte de solidarité et ont partagé leurs maigres ressources avec eux.

Appui pour cultivateurs et pêcheurs
Pour aider à relancer la production agricole, la Croix-Rouge donne à chaque famille 20 kg de semences d'arachide et encore 20 kg de semences de riz à croissance rapide qui pousse en 90 jours seulement. Cinq cents autres familles de pêcheurs recevront le matériel dont ils ont besoin pour reprendre leurs moyens de subsistance.

«Le Uele souffre non seulement de la violence endémique», a déclaré James Reynolds, chef adjoint de la délégation du CICR au Congo à la presse internationale. Il a répété des faits bien connu, mais souvent ignoré, même à Kinshasa: «Le Uele, c'est la moitié de la taille de la France et n'a pratiquement aucune infrastructure de base. Les routes sont souvent impraticables, le chemin de fer hors service et il n'y a pas de service postal, presque pas de télécommunications. Il est donc très difficile pour les organisations humanitaires à atteindre les personnes qui ont besoin d'aide.»

N'oubliez pas l'Uele pour une solution durable
Pour mener à bien une telle opération à grande échelle dans ces circonstances, il a été nécessaire pour obtenir l'aide de la population locale pour réparer les routes et deux pistes d'atterrissage. Sur notre photo: débroussaiage à l'aéroport d'Ango. L'opération continuera jusqu'en mois de Mars, avec des dizaines de vols par jour et le travail acharné d'un grand nombre de bénévoles national de la Croix Rouge. Le CICR a joué un rôle actif dans cette région depuis 2009, offrant des services traditionelles de la Croix rouge qui incluent le regroupement de membres de familles dispersées par les terroristes. Par contre, c'est la première fois depuis le début du terreur qu'une autre grande organisation que la Caritas vient au secours de la population du Uele. Par contre, un solution, respectivement une fin du terreur est encore loin, car le Uele n'a aucune importance dans l'agenda ni de Kinshasa, ni de Washington, de Paris ou ailleur. Selon des informations receuilli par Itimbiri ya Sika, même l'opération de la Croix rouge ne passa pas dans la presse européenne.

par Esperence Monoko Polele

avec les agences de presse et le service de presse du CICR
Photos: CICR, Genève



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Interview avec Abdallah Togola, délégué du CICR pour le Uele

Combien de familles vivent avec seulement un dollar par jour?
Ne parlons pas de dollar. La plupart des familles survit avec moins de 50 francs congolais par jour. C'est moins que 10 cents. Avec un peu de chance, un famille a un dollar par semaine. Je viens d'un village, où les gens n'avaient que des tubercules sauvages pour se nourrir. Ils ont perdu trois récoltes consécutives, les outils étaient volés.

Beaucoup de déplaces ont regagné leurs villages. La situation s'améliore donc?
Je pense à une famille avec cinq enfants d'Ango. Ils avaient deux champs. Celui de manioc et de bananes est à trois heures de marche dans la forêt. L'autre aux légumes est tout petit et près la maison. En septembre 2009, elle a dû fuir, abandonnant récolte et biens. Quelques mois plus tard, ils sont retournés. Leurs champs étaient dévastés et leurs outils avaient été volés. Par peur de partir dans la forêt, ils ne cultivent que le jardin près de la maison. Et depuis deux sœurs du père et leurs enfants les ont rejoints car en fuite du terreur, la famille ne compte plus 7 bouches à nourrir, mais 17.

Vous voyez bien, la Croix rouge se rend sur place pour retrouver la réalité, telle que vous la connaissez déjà.

Quelle influence du manque d'infrastructure sur l'économie locale? Ne devrait-on pas encourager la population de sortir de la crise par ses propres moyens?
Vous avez raison. Mais comment reconstruire des routes, remplacer des outils volés ou de la semence pour relancer l'économie avec 50 Fc. N'oublions pas: la nourriture peu être plantée et cultivée, mais le minérval*, les habits ou le sel, c'est toujours à payer en argent. Lescultivateurs sont réduits à transporter leurs produits à vélo ou en pirogue et ne parviennent à en écouler qu’entre dix à quinze pour cent. L'impact sur l'économie locale en est dévastateur. Les habitants se sentent abandonnés de tous.

Pour lancer son opération d'aide humanitaire, le CICR a contribué au désenclavement de certaines localités. La population locale a participé avec grand joie à ces travaux du programme de création d’emplois à court terme («argent contre travail»). Ainsi, la population locale a réhabilé quelques routies ainsi que les aérogares de Banda et d'Ango.

*rappelons à nos lecteurs étrangers, que le minérval est l'écolage, les frais scolaires.

Vous avez lancé cette semaine la plus grande opération d'assistance du jamais vu. De quoi s'agit-il?
D'abord, nous voulons relancer l'économie locale. C'est pourquoi, en plus des projets de réhabilitation d'infrastructures, le CICR distribue des semences et des outils aratoires à 90 000 résidents et déplacés dans le Uele. Nous voulons les familles puissent assumer de manière autonome leur approvisionnement en produits vivriers dès la première récolte en mai, donc dans trois mois déjà.

À part de cela, nous sommes en discussion avec le Programme Alimentaire Mondial en vue d'éventuelles distributions de rations alimentaires en attendant la première recolte. Nous distribuons aussi du matériel de pêche à 500 familles du Bas Uele qui vivent traditionnellement de cette activité et qui ont tout perdu après avoir fui leurs villages.

Quelles sont les plus grandes difficultés dans cette opération?
Ce sont d'abords les innombrables obstacles logistiques. Au Bas-Uele nous acheminons 375 tonnes de semences et d'outils pour 7 000 familles à Ango et 1 700 familles à Banda. Pendant trois semaines les volontaires de la Croix rouge ont sillonné des villages isolés, accessibles uniquement en vélo pour enregistrer les bénéficiaires. Des pistes d'attérissages aux points de distribution, nous traversons avec nos camions des rivières, des ponts reconstruits et des zones envahies par la forêt. Nous espérons que cette opération aura un impact très positif pour cette population trop souvent livrée à elle-même. (I.S.)

jeudi 10 février 2011

Kabila vole les élections du novembre, nos provinces et il mange les 40% des revenus

L’élection présidentielle du novembre 2011 est décidée à l'avance. Selon un vote de l'Assemblée nationale du mercredi 12, et du Sénat du jeudi 13 janvier, la constitution fut changée, visant à faciliter la réélection du président Joseph Kabila.

Le second tour des élections pour la présidence est aboli. Lors des prochaines élections en novembre 2011, la majorité simple est suffisante dans le premier tour. Lors des élections de 2006, Kabila a recueilli 44 pour cent au premier tour. Puis, il a dû se battre avec le leader de l'opposition Jean-Pierre Bemba au second tour des élections. Au second tour Kabila a gagné avec 58 pour cent. Selon Kabila, le second tour a polarisée la politique du Congo, et deux tours de scrutin sont plus coûteux qu’un seul.

L'opposition du Congo est désormais scandalisés. Jusqu'à présent, fait les principals candidats de l'opposition Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe, et le remplacement éventuel de Jean-Pierre Bemba, toujours en prison à La Haye (Pay Bas) voulaient pousser Kabila en dessous de la marque de 50 pour cent pour le battre ausecond tour avec un seul candidat. Maintenant, l'opposition devrait être d'accord sur un candidat commun avant le premier vote. Ceci est considéré comme peu probable.

En d'autres changements: le chef de l’état a le droit de dissoudre les gouvernements provinciaux et de renvoyer les gouverneurs des provinces. En outre, la décentralisation du pays n’aura pas lieu, donc pas de provinces dans l’Ituri et les Uele.

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La décentralisation, chère aux congolais était en retard. En mai 2010 encore elle fut confirmée par le menteur Kabila, avant de la balayer. Mwǎna ya Tatá sait bien que la constitution ne fut accetpté par le peuple uniquement dû à la décentralisation prévuée. Une partie de la presse écrite kinoise cria et pleura de la soit-disant «balkanisation». La capitale qui réunit 20% de la population avait peur de perdre ses privilègues. Rien d’un balcanisation (aux balkans, un pays de la taille du Bas-Congo a vécu le même que le Nord-Kivu: guerre civile, séparation, rébellions sanglantes) – au contraire : la constitution congolaise prévoya un vrai pas en avant, des unités plus petites (mais toujours de la taille d’un pays, pas d’une province comparé avec l’Europe), plus démocratiques, plus proche des habitants.

Menteur Kabila, c’est aussi mangeur Kabila. 40% du revenu fut prévu pour ces nouvelles provinces (Bas-Uele, Haut-Uele, Ituri, Tshopo, etc.). Cet argent finira aussi cette année et les années à venir dans son ventre.

Pire que, asoiffé du pouvoir, Kabila et son entourage ne voient pas les signes du temps : La Tunisie se démocratise, l’Égypte se démocratise, le Kénya s’est démocratisé. Il y a des changements promettant à gauche et à droit. Sauf mwǎna mokɛ́ ya Mzee et Mugabe sont les deux dinosaures qui se comportent pire que chaque dictateur.

Tout ce qu’ils font et tellement maladroit: Le document présenté à la plénière n’avait pas le cachet du bureau de l’Assemblée nationale. Ce qui constitue un vice de forme. D’après le député Clément Kanku, certaines signatures apposées sur le document datent du 9 janvier alors que le projet de révision est supposé être parvenu au bureau de l’Assemblée nationale le 5 janvier. Le projet de révision doit recueillir l’avis du gouvernement avant d’être transmis à l’Assemblée nationale pour examen, ce qui n’a pas été fait. Le député MLC François Mwamba (sur notre photo) a déclaré, au cours de sa motion de procédure, que la révision de la loi fondamentale est une question politique et non juridique, promettant que l’opposition affichera sa détermination à bloquer ce projet de loi. Mais pour M. Kabila, l'opposition n'est qu'une garniture.

Jusqu'à là, rien de neuf sur la planète depuis l'assasinement de Patrice Lumumba. Par contre, ce qui est quand même étonnant, c'est que les élections seront financé par les Nations Unis. En les financant, la communauté internationale se fait coupable de soutenir ces sales jeux.
En financant les élections, la communauté internationale soutient l'intransparence, la corruption et l'exploitation du peuple congolais par une clique de ramasseurs, voleurs et menteurs. M. Kabila est donc l'héritier parfait de Léopold II et du Maréchal Mobutu.

Et pendent que les tunisiens ont chassé leur dictateur et les égyptiens forcent des changements, les congolais dorment ou courent à l'église.

Commentaire par Dieudonné Lolémo Pilipíli

jeudi 3 février 2011

Trop, c'est trop: Trois jours de ville morte - appelle d'urgence au gouvernement

dia/cdc/slm/La population du Haut-Uele lève le ton et appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités contre les exactions commises par les térroristes de la LRA dans cette partie de la Province Orientale.

Après l’assassinat de la sœur augustine Jeanne Yengane, le 15 janvier dernier entre Limoli et Kana, non loin de Ngilima, à 37 km de Bangadi, les forces vives de la population d’Isiro se sont réunies le 21 janvier 2011 dans la grande salle paroissiale Notre Dame de Tely pour «alerter le gouvernement congolais sur les exactions de la LRA».

Ras-le-bol du peuple
Présidée par le Vicaire épiscopal d’Isiro-Niangara, Mgr Dieudonné Abakuba, cette rencontre a réuni 53 participants dont tous les curés des paroisses de la ville, les représentants des différentes associations de la société civile et de quelques ONG. A l’issu de cette rencontre, les participants ont proposé de mener quelques actions concrètes pour exprimer leur ras-le-bol face à la présence des éléments de la LRA au Congo. En signe de deuil pour toutes les victimes de la LRA, les participants ont appelé à trois journées ville morte, pas seulement dans la ville d'Isiro, mais partout dans les 4 diocèses de Bondo, Dungu, Isiro-Niangara et Wamba, tous touchés par le térreur de la LRA. Le Commissaire du Haut-Uele a essayé en vain d’obtenir de la Société Civile l’annulation de cette opération Ville Morte.

Les activités étaient totalement paralysées du mercredi, 26 au vendredi 28 janvier, notamment dans les villes de Niangara, Bondo, Wamba, Dungu et à Isiro, chef lieu du Haut Uele, pour manifester leur indignation contre l'insécurité et dénoncer le silence des autorités tant militaires qu'administratives.

Briser le silence gouvernemental
«Le mot d'ordre a été respecté à 80% à Niangara, la ville la plus affectées par des exactions de la LRA», a indiqué Monseigneur Abakuba à Itimbiri ya Sika. Selon l’administrateur du territoire, les écoles et les boutiques sont restées fermées. Le marché, les pharmacies et les centres de santé, en revanche, ont été opérationnels avec un service minimal. Un culte d'action de grâce fut célébré dimanche en mémoire des victimes de la barbarie de la LRA.

Parmi les actions, les participants envisagent entre autres, adresser une lettre ouverte au Président de la République et organiser ce mois de février un Forum social du Bassin de l’Uele. Les autres propositions à finaliser concernent le départ de la MONUC/MONUSCO et le refus de payer les taxes.

Refusera l'Église de payer les impôts?
On rappelle que Human Rights Watch avait accusé dans un rapport cette rébellion d'avoir massacré 321 civils en 4 jours à la mi-décembre 2009 à Niangara (c.f. Itimbiri ya Sika o 31 dɛsɛ́mbɛ 2009). L'assassinat de la sœur Jeanne Yengane avait eu lieu le samedi 15 janvier vers 13h (c.f. Itimbiri ya Sika o 20 yanwáli 2011).

Les tueries et les mutilations font partie de la stratégie de terreur de la LRA visant à dissuader les survivants de coopérer avec l'armée ainsi que pour s'assurer du silence de la population, selon l'institut d'analyse des conflits International Crisis Group.

par Guy-Marin Kamandji avec Mustafa Dia