Ces citations difficile a comprendre et dans un français juridique font allusion à la guerre qui ensanglanta l’Ituri et causa la mort de 60 000 civils depuis 2009. Contrairement aux terroristes de la LRA aux Uele, en Ituri, ce fut la guerre économique: les richesses naturelles, les mines d’or. Ce qui n'est pas encore connu, c'est la peine exacte, qui sera prononcée «ultérieurement». Mais restons bref: le fondateur de l’Union des patriotes congolais (UPC) et ex-commandant des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) sera puni «proche du maximum», soit trente années de réclusion.
Gouvernement hypocrite
Ceci est la bonne nouvelle, mais regardons un peu de près: Emmanuel Luzolo Bambi, Ministre de la Justice appella ceci déjà «une sanction exemplaire». Mais le gouvernement auquel il fait parti est un régime qui a intégré à son armée dite régulière, le général Bosco Ntaganda. À savoir que Bosco est le co-accusé de Lubanga et depuis 2006 cherché par la Cour pénale internationale par un mandat d’arrêt que le gouvernement de notre ministre est ignoré gentiment. Le procureur Moreno-Ocampo suggère d’ailleurs que l’ancien chef d’état-major adjoint des FPLC soit également poursuivi pour viols et meurtres. Mais nous sommes au Congo: l’ancien rebelle galonné «vit sans se cacher à Goma», dont il fréquente assidûment les meilleures tables et les courts de tennis, selon les recherches de l'américaine Human Right Watch.
La Cour pénale internationale lança récemment 20 nouveau mandats d’arrêt dans sept pays d’Afrique. Dans la prisons de la Cour se trouve entre autres deux autres miliciens congolais, mais aussi l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba Gombo qui attend depuis quatre ans l'ouverture de son dossier.
Même si la condamnation de Thomas Lubanga Dyilo est une nouvelle rassurante, il faut dire, que la Cour pénale internationale travaille beaucoup trop lentement. Neuf ans pour un seul jugement! Quatre ans qui ne suffisent pas pour ouvrir le dossier Bemba!
Et il y a toujours le côté amer si on appelle cette Cour «internationale», car elle est en effect africaine. À quand voit-on aussi des despotes arabes ou asiatiques à la Cour pénale internationale? Et à quand se prenne-t-elle pas seulement aux exécutants-exécuteurs? À quand se prenne-t-elle aussi aux commanditaires et protecteurs des accusés?
Commentaire par Esperence Monoko Polele
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