Fides/Provocation des laïcs catholiques de l'Est: Ils ont assez de la violences inhumaines
contre la population civile qui est simplement un crime. Crime qui interroge aussi l'Église, l'Église qui doit être phare d’espérance et porteuse de
l’amour du Christ même dans une situation humainement désespérée. Maintenant, elle apporte une réponse à la violence qui touche les femmes autant que les enfants. Le Groupe Chrétien de Réflexion et d’Action a tenu une rencontre à Bukavu et écrit une lettre avec le titre: «Laissez-nous
vivre!».
«Les prédateurs ont volé Dieu à de trop nombreux enfants et femmes
de ce pays pour qu’il soit encore possible de se taire». C'est provoquant, mais rien que la vérité qu'écrit le groupe laïque Chrétien de Réflexion et d’Action. Les femmes sont les principales victimes des violences
dans le nord et l'est. La violence dure depuis une quinzaine d'années. Les
témoignages recueillis par le groupe sont bouleversants: femmes violées
devant leurs maris et leurs enfants, tortures sexuelles, maris
assassinés, filles enlevées pour servir d’esclaves sexuelles, saccage et
destruction des habitations.
Le laïques en ont marre: «Les familles, les communautés, la
culture, la vie sociale, tout est détruit par ces actes. Il s’agit d’un processus de déshumanisation qui
broie tout jusqu’à la Création elle-même. Sans doute, les exécutants de
ces crimes ne comprennent-ils pas qu’ils sont les premiers à être
touchés par la déshumanisation qu’ils infligent aux autres. Certains
d’entre eux ont, eux aussi, été victimes des violences de leur groupe
armé et sont obligés d’agir de la sorte.» Le groupe souligne que
l’Église locale doit accueillir les victimes – souvent
culpabilisées par la communauté suite aux violences subies. En plus, elles doivent accroitre
les efforts qui sont déjà faits dans le domaine sanitaire,
psychologique, social et pastoral. Les laïques catholiques et protestantes du groupe proposent un certain nombre de
suggestions afin d’aider les communautés locales à s’orienter à la
lumière de la Parole et afin de continuer à offrir une lumière
d’espérance également à ceux qui ont perdu tout espoir.
Itimbiri ya Sika, 3 janvier 2013.
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