Le 28 novembre 2011, il avait des élections et M. Kabila ce dit réélu. Comment ce sont passé ces élections?
Tous les témoins de ces éléctions sont d'accord sur le point qu'il avait de la fraude massive. Même Kabila l'a dû avouer. Par contre, les témoins du Carter Centre et de l'Église catholique suposent que même sans fraude massive, c'est probablement le président sortant qui aurait remporté les élections. Car il est aussi le plus calculable, les occidentaux n'étaient pas interessé de voir plus près.
Il est difficile de répondre pour le premier cinquenat, car le Congo était en état de guerre jusqu'en 2003 et dans le gouvernement, il avait aussi des anciens rébelles. Le deuxième cinquenat, donc depuis 2006 quand Kabila était seul à gouverner, il y a un dégradation et und aggravation dans presque toutes les domaines: réseau routier, éléctricité, eaux, corruption, pour nommer que quatre sur beaucoup. En ville et région de Goma (KN), il avait laisser démanteler les routes, mais il ne sont pas regoudronnés depuis des années. De même la réforme du secteur de la sécurité si chère aux habitants des Uele et du Kivu a complètement échoué. Sur l'index du développement humain de l'ONU, le Congo est retombé à la 187 et dernière place.
N'y-a-t-il aucun point positiv?
Je pourrais nommer la croissance économique des dernières années de 5–6% par an. Sauf, ce n'est pas dû au gouvernement, mais à la hausse des prix des matières premières. Et il faut aussi dire, avec ces revenus du secteur minier et les crédits de la Chine, Kabila aurait pu faire beaucoup – mais il ne l'a pas fait. Si vous insistez sur un seul point positiv, on pourrait dire l'amélioration des rélations avec l'Uganda, l'Angola et le Rwanda. Entre les experts, nous ne sommes pas sûr, si le problème est M. Kabila, son entourage ou les deux.
Il ya deux ans, en janvier 2009, le Rwanda a arrêté Laurent Nkunda. On avait l'espoir, que ce pays voisin arrête aussi le soutien pour le CNDP qui a créé du Nord-Kivu un état quasiment indépendant et souvent mieux organisé que le reste du Congo. Qu'est-ce qu'est devenu le CNDP?
Le CNDP a gagné le champ de Kabila, la partie militaire est intégré dans l'armée avec beaucoup d'autonomie au Nord- et au Sud-Kivu. Le nouveau chef du CNDP, Bosco Ntaganda circule librement dans le Kivu, malgrès un mandat d'arrêt de la cour pénale internationale contre lui. De même Nkunda au Rwanda qui n'est pas livré au Congo.
En 2009 aussi, c'est le Congo, avec le fort appui du Rwanda, qui a lancé une oppération contre les FDLR, un succès?
À court terme oui, mais on a seulement repoussé les FDLR qui, depuis la fin de l'opération ont regagné 70% des terrains. Depuis, la violence contre la population cicile a clairement augmenté. Début janvier, les FDLR ont tué 45 personnes, leur reprochant d'avoir collaboré avec l'armée congolaise quasiment absente. Dans le Nord-Kivu, les FDLR sont les forces les plus fortes. Ni l'armée congolaise, ni la MONUC ne peuvent rien faire contre eux au plan militaire. Une solution doit être sur le plan politique.
La MONUC, qu'est-ce qu'elle a apporté au Congo?
Bon, elle a fait pas male de bonnes choses, mais pour vraiment faire son devoir, elle aurait besoin de dix fois plus de personnel. En plus, la MONUC est un outil pour gagner de l'argent pour les pays impliqués. L'Inde par exemple a fait régulièrement des survol de la région contrôlée par Nkunda, car là, les indemnité des risques étaient les plus élevées. Ils disaient – c'est cynique, mais vrai: «Sans Nkunda, pas de boulot.» La population à l'Est a, cela ne vous surprendra pas, plus aucune confinace dans la MONUC.
Même s'il ne manque pas des idées pour renouveller le Congo, selon vous, qu'est-ce qu'il faudrait?
Premièrement une vraiment nouvelle équipe. Les politiciens de haut rang actuels, au pouvoir et à l'opposition, ne servent premièrement aux besoins particuliers. Il faudrait des institutions de l'état qui fonctionnent et une solution fédérale, donc décentralisée, qui donne une certaine autonomie aux provinces. Ensuite, il faut une réforme complète du secteur de la sécurité et aussi combattre avec ferveur la corruption.
Le Dr Martin Doevenspeck a répondu aux questions d'Esperence Monoko Polele, qui n'était pas vraiment surpris des réponses, mais se sentait quand-même confirmé par ce regard de l'extérieur.
© Itimbiri ya Sika, Sika Sika SPRL, Aketi, Bas-Uele, PO.
Illustration: Consommation d'éléctricité par tête au Congo entre 1970 et 2010. Source: Banque mondiale.
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