La situation sociopolitique du pays reste préoccupante surtout après les élections de Novembre 2011. Après plusieurs contestations des résultats des élections présidentielles et législatives à cause de plusieurs irrégularités, fraudes et tricheries, l’Assemblée Nationale avec les nouveaux députés a commencé ses travaux, et M. Joseph Kabila, proclamé élu par la CÉNI et la Cours Suprême de Justice, est de fait président pour un mandat de 5 ans.
Confusion politique
Du point de vue politique, la situation reste donc confuse car depuis les élections il n’y a pas de gouvernement. M. Kabila a nommé un premier ministre intérimaire, dont on ne connait pas la mission. Le processus électoral semble suspendu, on ne sait donc pas quand se tiendront les élections provinciales, municipales et locales. Le pays se trouve donc dans une situation de crise politique. L’opposition du parti de Tshisedeki continue à être radicale, pendant que les autres opposants siègent dans l’assemblée et semblent avoir accepté la réalité des résultats des élections.
La terreur aux Ueles sous les yeux fermés de l'ONU
Du point de vue militaire et sécuritaire, les poches d’insécurité existent toujours dans les provinces orientales du pays (Nord et Sud-Kivu, Haut-Zaïre). Des groupes rebelles semblent resurgir et causent une montée d’insécurité, d’assassinat, de violation de droit de l’homme. La région de Dungu continue à être victime du terrorisme des LRA. Dernièrement, des casques bleus ont été déployés expressément pour traquer Kony avec le soutien logistique de l’armée américaine. L'armée congolaise n'est pas motivée, car elle est mal payée et aussi mal dirigée. Dans plusieurs coins du pays, les militaires sont devenus cause d’insécurités et de tracasseries.
Le peuple tracassé
Du point de vue socio-économique, la situation de la majorité des couches de la population demeure déplorable et même misérable. Même si le Président de la république a promis de s’occuper davantage du social, rien ne semble aller dans le sens de l’amélioration de la vie des gens. Au début de l’année, l’institution – mal préparée et sans information préalable de la base – de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) a provoqué une flambée des prix des produits de première nécessité. Le gouvernement, n’étant pas encore nommé, ne se préoccupe pas de la vie de la population.
Du point de vue ecclésial, la prise de position du Cardinal Laurent Monsengwo sur les résultats des élections a été une cause des attaques contre l’Église. Et la Conférence Episcopale a émis une position contestant les irrégularités des élections, sans donner une position qui montre l’unanimité des évêques. L’Église de Kinshasa a tenté d’organiser une marche pour commémorer le 20ème anniversaire de la marche des chrétiens pour réclamer la réouverture de la conférence nationale souveraine en 1992, et aussi pour contester les résultats des élections publiées par la CÉNI, qui ont été jugés «non conforme à la vérité et à la justice» par le Cardinal Monsengo. Cette marche avait été interdite par les autorités de la province de Kinshasa et les chrétiens qui voulaient manifester à tout prix ont été violemment réprimés.
par le Conseil Provincial MCCJ
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