jeudi 31 décembre 2009

Tapili: une cité sinistrée de plus

Un nouveau drame est survenu dans la région de Tapili sous les exactions criminelles des éléments de la LRA. Une trentaine de terroriste de la LRA ont traversé le 13 décembre la rivière Uélé de la rive droite à la rive gauche avec la complicité d’un piroguier à qui ils avaient promis des avantages en liquide. Monseigneur Julien Andavo Mbia, Evêque d’Isiro-Niangara, lanca un appel de SOS.

Selon le rapport du révérend Abbé Joseph Nzala, curé de la paroisse Saint-Paul de Tapili, le 13 et le 14 décembre les criminels, les éléments de la LRA ont tué une centaine de personnes (dont les corps sont non ensevelis jusqu’à ce jours) à Mabanga ya Talo sur les bords de l’Uélé. Ils en ont emporté une quarantaine soit les jeunes comme futurs combattants soit les plus âgés comme porteurs. Le piroguier qui a fait traverser les terroriste l'Uele est entre temps aux arrêts et conduit vers Isiro.

Pillage et enlèvements à Tapili
La cure de Tapili a été sévèrement dépouillée. Tous les ustensiles emportés; le dépôt a été enfoncé pour vol d’une bonne partie de la réserve d’arachides; les vêtements de l’Abbé Nzala et de son vicaire Abbé Pierre Zangaume sont de fond en comble pillés, y compris des habits en lessive. L’église a été visitée, mais il n’y eut pas de profanation du Tabernacle. Les malfaiteurs se sont limités à jeter par terre les vêtements liturgiques de Minzoto (Joyeuses) et à les salir en les piétinant.

Au Centre de Tapili où la paroisse dispose d’un poste de santé, les éléments de la LRA se sont permis un pillage systématique de tout ce qui relève de dispositifs sanitaires: formations médicales, pharmacies, etc. Avant de s’en aller, ils ont emporté autour de 270 personnes aux fins signalées ci-dessus.

Chef de poste et soldat abatu
Pour alerter le centre du Territoire de Niangara, il n’y eut que lui, l’Abbé Curé. Les deux Chefs coutumiers en la région de Tapili, ont pensé tout simplement à se sauver la vie. En revanche, il faut louer l’acte de bravoure du Chef de poste d'encadrement de Tapili. Ayant été au courant des rumeurs au sujet des éléments de la LRA, il a voulu s’enquérir davantage à ce sujet, en se dirigeant vers le côté de leur provenance. C’est chemin faisant qu’il fut abattu par lesdits criminels. Comme il se faisait accompagner par un soldat, celui-ci est également tombé sous des coups de fusils.

Arrestations: démenti de l'Église
L’armée, basée à Doruma a dépêché une 40aine des militaires à Tapili. Elle veut sécuriser la région en larguant des militaires le long de l’Uélé pour empêcher la répétition des cas enregistrés. Ces soldats ont gagné Tapili le 24 décembre, la veille de la Noël. L’information diffusée par la Radio Okapi le 26 décembre, on aurait arrêté deux terroristes de la LRA à Tapili est démenti par Nzala, il n’y aura eu aucune arrestation.

Aujourd’hui encore la population dans le territoire de Niangara n’est assistée par personne, ni à Tapili, ni à Rungu (territoire de Rungu) où une bonne partie de gens de Tapili a fui. Cela n’est pas autrement pour leurs voisins de Ndingba qui avaient eu à vider ce village du fait de la fausse alerte d’un espion de la LRA: ceux-ci, ayant fui également à Rungu, y demeurent sans secours. Finalement, tout le monde décide déjà de retourner chacun chez soi.
Par I.S. en se basant sur des informations episcopales et de Radio Okapi.

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C’est la désolation que, une fois encore, les terroristes de la LRA ont semée dans la partie nord-est du District du Haut-Uélé. Quel sinistre! Quelle situation alarmante! Des gens sans défense meurent sans l’avoir mérité! L’Évêque de Niangara-Isiro lança un S.O.S. à quiconque, personne physique ou morale et appelle aus secours.

Tapili et Ndingba sont actuellement accessibles par route à partir d’Isiro et de Dungu. La Caritas d’Isiro-Niangara est également prête pour collaborer dans ce but, mais ses moyens sont plus que modeste. Ce qu’il nous faut au nord-est du Haut-Uélé, c’est le secours. Pourquoi l’armée intervienne toujours en retard? Et la MONUC? Une fois de plus absente. Peut-être il fallait la chasser du pays. Avec un 10ème de ce que la MONUC coute à la communité internationale, la population locale aura fini avec ces criminels ougandais depuis longtemps. Il faut briser le silence!
Commentaire par Esperence Monoko Polele

jeudi 24 décembre 2009

Nɔ́ɛlɛ mawa

La guerre est fini, le Nord-Kivu libéré, le président se penche, si on croit les informations, sur la reconstructions du pays; les cinq chantier sont omniprésent. Au moins dans la province de Kinshasa et de temps à autre dans les capitales des provinces. C'est comme il y a 2000 ans: L'empire romain construit des routes, des palais, avait la première armée du monde.

Mais la vie des petits gens dans les provinces éloignés fut modeste. Une jeune femme enceinte fut forcée de quitter son village. Arrivée, elle ne trouva pas de place. C'est son fiancé qui organisa un abri où elle donna, protégé a peine du vent et de la pluie, naissance a son bébé. Ce fut la nuit du 24 décembre de l'an 0. Ce fut une nuit amère.

Comme aujourd'hui. Des centaines de femmes et d'hommes ne sont pas chez eux, ne sont pas dans leur village. Ils ont dû quitter leurs terres, leur territoire. Chassé par la soit-disant armée du seigneur (LRA), l'un des pire groupe de terroriste et de criminels du nord du Haut-Uélé, ils sont accueillit dans le Bas-Uélé et dans le sud du Haut-Uélé par ceux qui souffrent déjà.
Cela sera une nuit amère ce soir.

Comme il y 2000 ans quand les pauvres des pauvres, les bergers, accueillirent la Sainte Famille. Comme il y a 2000 ans quand l'empereur fut loin, très loin, dans la capitale, à Rome. Comme il y 2000 ans quand Yozefu ne pouva pas compter sur les autorités et quand Maria trouvs a du soutien en famille et parmis les petits gens. Mais n'oublions pas ce que nous disent nous frères du Burundi: Quand 1000 petits gens font 1000 petites choses, il commencer à changer le monde.

Esperence Monoko Polele

jeudi 17 décembre 2009

Mokama ya liboso na Niangara-Isiro

Na bokuse, historique ya Jubilé ya mibu tuku itano ya Diocèse Isiro-Niangara ekolimbolama ndenge kani? Tokokí banso komikundola ‘te ut’o nsuka ya mobu 2003 tee ebandela ya mobu 2004, tosepelaki mibu mokama ya liboso (premier centenaire) mwa bopalinginyi Nsango Ndamu o Diocèse ya biso. Esalamakí bongo na bokanisi fondation, o mboka Gombari, ya premier poste ya Mission, fondation etiyamakí na Ba-Prémontrés ba Tongerloo (Bɛ́ljika) mwa 09.11.1903. Nzokande likambo lya Bopalinginyi Nsango Ndamu likeseni na mambi ma bokeli Diocèse. Mpo etalí kokela Diocèse Isiro-Niangara, mwa historique yango iye.

Histoire ya Diocèse Isiro-Niangara ebandí na mbotama ya Préfecture Apostolique ya Wɛlɛ ya Likólo mwa 18.12.1911. Préfecture Apostolique yango eutakí na bokaboli «Préfecture Apostolique» ya Wɛlɛ . Wɛlɛ ezali mai maye makei tee, ndakisa, Diocèse ya Bondo.

Nsima, mwa 06.05.1924, Préfecture Apostolique ya Wɛlɛ ya Likólo ekomí «Vicariat Apostolique» ya Niangara.

Mwa 24.02.1958, Vicariat Apostolique ya Niangara ekobota Préfecture Apostolique ya Doruma (na bokaboli Vicariat Apostolique êna). Nsima ya mbongwana eye, Vicariat ya Niangara ekoumela molai te mpo ‘te akoma lisanga lisusu: kozala Diocèse.

Ya sôlo, mwa 10.11.1959, Vicariat Apostolique ya Niangara, lolenge la basusu bayike o Kongó, ekokoma «Diocèse» ; ut’o mokolo môna, ekobyangama «Diocèse ya Niangara»; mpo ‘te ebonga ya Episkopo ezalakí o mboka Niangara. Diocèse ekobyangama «Diocèse ya Isiro-Niangara» banda mwa 23.03.1970, mokolo ebonga to siège épiscopal ekolekisama o Engumba ya Isiro.

jeudi 10 décembre 2009

Abstinence, bonne fidélité dans le mariage, mais aussi résponsabilité et capote

À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA 2009, le Président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le Cardinal Polycarp Pengo, envoya un message émouvant au nom de tous les évêques catholiques réunis dans le SCEAM.

«Nous nous adressons particulièrement à la jeune génération, en qui nous croyons fermement. Ne permettez à personne de vous faire croire que vous n'êtes pas en mesure de vous maîtrisé. L'abstinence est la meilleure des protections» contre le VIH/SIDA, déclara le Cardinal Polycarp Pengo, dans son message publié à l’occasion de la célébration le 1er décembre à travers le monde de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA. «Pour ceux qui ne sont pas mariés, c'est également la seule ligne de conduite morale à suivre. L'unique recette, la clé de tout réside dans l'éducation, et nous sommes résolus à vous préparer à devenir le sel de la terre et la lumière du monde de demain, et à devenir des membres actifs, généreux et responsables de la société et de l'Église», ajouta-t-il.

Abstinence et bonne fidélité dans le mariage, sont les seules méthodes efficaces. Sauf, il faut être réaliste: les gens aiment le sexe, même en dehors du mariage. La vie humaine est ce qu’il y a de plus précieux, de la conception à la mort, rappelle l’Évêque de Rustenberg en Afrique du Sud, Kevin Dowling. «Nous ne pouvons pas sauver la vie de tout le monde, mais nous pouvons sauver quelques vies grâce à l’utilisation des préservatifs.» C'est la Conférence des Évêques d’Afrique du Sud déclara déjà en 2001 que l’utilisation du préservatif au sein des couples mariés était une question de conscience dans le cas où l’un des deux époux était séropositif.

Le Père Bouchaud, Supérieur-Général et Délégué International de la Congrégation des Fils de la Charité, va plus loin. Quand des parents de 8 ou 10 enfants, vivant dans l’affreuse misère de leur taudis, parfois avec un seul repas par jour (et quel repas !), lui disaient en parlant du nombre de leurs enfants: Nous sommes catholiques. C’est l’église qui le veut… «Quand ces enfants seront adultes, comment n’auront-ils pas le désir de rejeter cette Église coupable, à leurs yeux, de la misère de leur enfance?», déclare-t-il à Itimbiri ya Sika, «La préoccupation essentielle de Jésus face aux personnes en situation difficile sur le plan sexuel, n’est pas de les obliger à prendre tel ou tel chemin. Non! c’est de les aider à retrouver leur responsabilité personnelle, dans la situation où ils sont.»

«Face à la Samaritaine aux cinq maris successifs, face à la femme adultère, condamnée à mort par les autorités religieuses, face à Marie-Madeleine écrasée par son passé, Jésus ne condamne pas. Il ne brandit aucune obligation. Il leur prouve son amour: il les invite à se relever... Il ne leur donne même pas de conseils ... Il leur donne de chercher et de choisir, par elles-mêmes, les chemins pour changer leurs vies... Il les fait renaître à la liberté... Il leur fait retrouver leur dignité d’êtres responsables ... Il les remet dans le face à face avec Dieu, au cœur de leur vraie vie.»

Il se pose la question si nous ne sommes pas, en train d’oublier ou de travestir ce message fondamental de Jésus et de perdre, en conséquence, la confiance des jeunes. Mais comment appliquer ce message du Christ dans la vie quotidienne? Le Père Bouchaud conseille:

«Chaque foyer devrait se poser librement des questions de cet ordre:
  • En conscience, tels que nous sommes tous les deux, avec notre santé, notre situation, notre assurance pour l’avenir et pour les croyants, notre foi en l’aide de Dieu, combien d’enfants pouvons-nous éduquer dignement?
  • Comment organiser notre vie affective et sexuelle et comment y limiter les naissances, pour réaliser au mieux cette mission que Dieu confie à notre foyer?»
Selon ce prêtre catholique, c'est la responsabilité vécue apporterait, en elle-même, son cachet divin. Et s'il s'agit de sauver des vies, éviter des maladies mortels ou d'affreuses misères, selon le Cardinal Georges Cottier, à l’époque théologien de la Maison pontificale, le préservatif peut être le «moindre mal».
par Esperence Monoko Polele

jeudi 3 décembre 2009

Églises de réveille sèment la panique

En 5 jours, soit du 27 novembre au 2 décembre 2009, 12 élèves de l’Institut Maikazo situé sur la 17ème avenue dans la Commune de la Tshopo, ont trouvé la mort dans des conditions quasi identiques. Deux thèses s’affrontent dans les rues boyomaises pour tenter d’expliquer cette situation.

Pour certains, c’est purement et simplement de la sorcellerie. La thèse officielle parle plutôt d’une épidémie. «C'est une épidémie», atteste un médecin chef de zone à Itimbiri ya Sika. Dans le registre des mesures préventives, l’autorité urbaine vient de suspendre momentanément les enseignements dans les établissements scolaires de la ville de Kisangani, en attendant d’y voir clair sur cette épidémie.

Les églises de réveil voient dans cette situation confuse une occasion de renflouer leurs caisses. Les pseudos hommes de Dieu disent être les seuls à détenir la solution face à ce problème. Ils font croire aux familles des victimes que le remède se trouve uniquement dans la prière, la seule arme contre ce qu’ils qualifient d’esprit de mort. Ainsi, des enfants malades vident les hôpitaux pour mourir à la maison au lieu d'être guerrit par les médecins. Certains parents refusent de les conduire dans les centres de santé, au profit des églisettes qui, bien évidemment, réclament une «petite contribution volontaire» en échange d’un hypothétique miracle.
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Ce comportement de ces églises de réveil représente un réel danger pour la société en générale et pour les familles concernées en particulier, car il est très réducteur; il donne des réponses simplistes à des problèmes complexes et se prête à toutes sortes de manipulations. S'il quelqu'un n'a pas confiance en la médecine moderne, il peut demander un second opinion auprès d'un médecin traditionnel. Par contre, une épidémie n'est pas une rigolade ou un jeu d'enfant.

Au fonds, on pourrait appeler ces pasteurs des meurtriers. Le christianisme n'est pas une religion fataliste. Le Christ lui-même a vaincu la mort et c'est le Seigneur qui a créé la vie. C'est le Christ qui nous a enseigné d'utiliser nos talents. Le talent des médecins et des guérisseurs, c'est de guérir les maladies. Cela dit clairement, que, à part de la prière, il faut aussi les actes. Et en cas d'un épidémie, ce sont les soins médicaux des spécialistes.


Commentaire par Esperence Monoko Polele