jeudi 28 février 2013

La guerre de trente ans

Plus jamais ou de plus en plus?
(VP) À Addis-Abeba, un accord de paix international pour le Congo-Kinshasa a été signé. Le conflit dans le pays ne s'arrêtera pas. Dans leur analyse de la violence, les chercheurs de conflits essayent parfis de comparer le Congo avec la guerre de Trente Ans.

En l'absence d'un gouvernement central efficace, une variété de groupes rebelles et les armées locales et étrangères ont lutté les unes contre les autres en Europe du 17e siècle. Enrichessement personnelle et pouvoir, divisions idéologiques et ethniques et la corruption généralisée caractérisent la dynamique de la guerre, dans  laquelle les alliances sont de courte durée et les loyautés sont opportunistes. La victime principale est toujours la population civile.

Kinshasa et ses voisins dans l'obligation 
Bien sûr, la comparaison est inappropriée. L'accent mis sur la dynamique complexe du conflit, cependant, est vrai. Donc il est aussi bien que l '«Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo», qui a été signé le week-end passé par onze pays africains à Addis-Abeba se base, simultanément sur plusieurs points.
  1. D'une part, la lutte contre les rebelles dans l'est du pays et contre leur soutien à l'étranger. Le conflit n'a jamais été une affaire inter-congolaise seule. Déclenché par le génocide au Rwanda et soutenu par des intérêts économiques des puissances régionales africaines dans notre pays riche en ressources naturelles, un conflit a surgi. À l'époque plus de dix pays y étaient concernés. C'est pourquoi la guerre est aussi connu sous le nom de «guerre mondiale africaine». 
  2. De plus, à l'avenir, à 4000 casques bleus supplémentaires, peut-être avec un mandat robuste. C'est-à-dire le droit de vraiment se battre contre les rebelles, d'utiliser les armes comme moyen de guerre et pas seulement de décoration. 
  3. L'achat de drones pour superviser le terrain est déjà décidé. (à lire Itimbiri ya Sika du 7 février 2013)
En plus d'améliorer la lutte contre les rebelles, l'accord pousse vers des changements internes au Congo. Pour protéger plus ces citoyens (donc nous), les soldats gouvernementaux sous-payés et intéressés par leurs affaires personnelles, doivent enfin se comporter. L'intégration hétérogène des anciens rebelles dans l'armée a mené à des conflits ethniques dans les forces armées et celles-ci sont souvent eux-mêmes impliqués dans des attaques contre des civils. Mais pas seulement dans le domaine militaire, l'état a échoué. Le système judiciaire ne fonctionne pas, la corruption est omniprésente, les possibilités économiques n'existent pas. Les groupes de rebelles parlent des objectifs politiques ou idéologiques, mais finalement, ils poursuivent des intérêts économiques. Si un groupe rebelle offre payer cinquante dollars de plus que l'état, pour certains soldats c'est une raison pour changer de camp.

Propose l'accord avec ses suggestions un moyen de sortir de ce cycle sans fin de la violence et de la guerre cruelle? Pas du tout. Dans le passé, le problème n'était pas les plans de paix, mais leur mise en œuvre - et depuis ce temps, de nombreuses questions demeurent. Rwanda et l'Ouganda ont en effet co-signé l'accord, donc leur retrait complet du Congo. Nous y croyons à peine. Les intérêts de Kampala et Kigali sont trop gros en nos richessent. 

On peut aussi se demander ce que l'on peut atteindre de 4000 soldats supplémentaires, pendant que les 17 000 casques bleus déjà présents depuis des années n'ont même pas commencer leur travail: protéger la population et soutenir l'armée dans la lutte contre les rebelles. L'Afrique du Sud et la Tanzanie swahiliphone ont exprimé leur volonté d'envoyer des troupes. Des soldats de ces pays serait en effet mieux adapté pour une utilisation dans la région comme les "gardiens de la paix" de l'Asie du Sud, sans la connaissance du français et qui évitent pour cette raison le contact avec la population. Mais sans le contact, pas de protection. Néanmoins, on peut se demander si le Congo a encore besoin de plus de soldats étrangers. 

Si à part du gouvernement  à Kinshasa lui-même personne ne supervise la mise en œuvre des réformes internes promises, peu de progrès peuvent être attendus. Monsieur Kabila a prouvé qu'il n'a aucun intérêt à la réforme. Avec le fantôme de la balkanisation du Congo, il repousse tous les efforts de décentralisation de notre grand pays (de la taille de l'Europe), ingouvernable depuis longtemps.

Peu d'intérêt international 
Un plan de paix pour la paix pour le Congo aurait également demandé de la pression internationale et - plus urgent - un intérêt internationale sérieux dans la pauvreté en Afrique centrale, qui est presque absolument oublié par la presse. La menace terroriste au Sahel et au Moyen-Orient sont toujours plus attirant. Lôccident se contente de signer des plans de paix pour la poubelle et de verser des milliards d'euros pour l'aide d'urgence, dont la moitié dans les poches de quelques cléptomanes. La situation dans les villages reste la même. L'Europe en 1648 ne trouva la paix qu'après trente ans. Le Congo devra y attendre au moins aussi longtemps.

Commentaire par V.P.

paru dans Itimbiri ya Sika du 28 février 2013
© Sika Sika SPRL, Aketi (PO)

jeudi 21 février 2013

L'ONU fait apparaître un multi-talent comme par magie

Les ONG ont confience en l'ONU:
Elles demandent un multi-talent.
L'ONU devra nominer un envoyé spécial de haut niveau avec du pouvoir de jouer le rôle de médiateur. Il sera aussi résponsable pour l'intégration de la société civile et des principaux donateurs de Kinshasa au mécanisme de vérification des accords. En plus, il devra créer un lien entre le "gouvernement Kabila", les donateurs et la société civile pour vérifier le bon des aides.

Ce sont les propositions avancées par un certain nombre d’ONG – dont le Jesuit Refugee Service – afin de compléter l’Accord-cadre régional pour mettre fin à la guerre dans l’est qui sera signé le dimanche prochain à Addis Abeba, capitale de l'Éthiopie. Cela sera la grand réunion de famille des chefs de 11 états et le: secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

De quoi s'agit-il? Le chef des pays de la région des Grands Lacs vont écrire une nouvelle stratégie pour la Mission de l’ONU au Congo, la déplorable MONUSCO. Cette armée internationale forte de 17 000 hommes sera complétée par une brigade de 2500 autres hommes ayant la mission d’imposer  la paix. Pour vrai dire, la MONUSCO n'a que le droit de maintenir la paix inexistente.

Mais pour les ONG, cela n'est pas suffisant. Il faut trouver une approche nouvelle, un processus de paix basé sur les principes de justice. Car les accords de paix précédents ont fermé les yeux sur l’impunité. Ceci permettait aux criminels de guerre d’être intégrés dans les services de l’armée, la police et la sécurité. Cela a compromis la légitimité du processus de paix et la réputation des services de sécurité, y compris du système judiciaire. C’est pourquoi des ONG demanderont des efforts en vue de négociations avec les groupes armés pour éviter l’impunité judiciaire qui a caractérisé les accords passés. La version définiteve est en voie de rédaction, mais les differentes brouillons que nous avons pu consulter montrent clairement le désir des ONG: une entente pour approfondir l’intégration économique régionale pour efin garantir la stabilité dans le Kivu ou encore notre Province.

paru dans Itimbiri ya Sika du 21 février 2013
© Sika Sika SPRL, Aketi

jeudi 14 février 2013

Le nouveau gouverneur promet: Tout ira mieux – plus tard

M. le gouverneur
Jean Bamanisa
(OKP) Le nouveau gouverneur de la Province Orientale, Jean Bamanisa Saïdi, est arrivé à Kisangani le dimanche 27 janvier. Dans un discours prononcé devant la foule, il a promis de s’occuper de l’électricité, de l’eau et des routes. 

Mais Jean Bamanisa a demandé aux habitants de sa province de lui donner «le temps» pour mettre en place «un programme qui va permettre le développement de la province».

«Donnez-nous le temps de prendre les choses en main, d’organiser nos administrations, de mettre en place un programme qui va permettre le développement de notre province», a-t-il déclaré. Il sait bien que les besoins sont énormes. Au cours d’une rencontre avec des ressortissants de sa province, samedi 17 novembre 2012, Jean Bamanisa avait affirmé placer la restauration de l’administration provinciale parmi ses priorités.


Selon lui, une administration publique performante permettra de faire avancer le processus de décentralisation dans sa province. Il avait également promis de construire les ponts et routes pour relier les villes et villages de la Province, victimes des guerres à répétition.
par Esperence Monoko Polelele avec Radio Okapi


paru dans Itimbiri ya Sika du 14 février 2013
© Sika Sika SPRL, Akti (OR)  
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jeudi 7 février 2013

10% plus de maintenance de la paix absente

Ils resteront encore
(DPA) · La force de maintien de la paix des Nations Unies augmente le nombre de ses troupes au Congo-Kinshasa.  

Environ 2000 casques bleus supplémentaires seront déployés dans notre pays, pour lutter contre des groupes rebelles armés, a déclaré le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, hier mercredi à La Nouvelle York.

Lancé en 1999 sous le nom de MONUC, la mission de paix a été rebaptisé en 2010 MONUSCO. Avec plus de 20 000 hommes, elle est non seulement la plus grand, mais avec un budget annuel de plus d'un billion de francs (1000 000 000 000 Fc) la plus coûteuse mission de «maintien de la paix»  de l'ONU. Comme seule mission onusienne, la MONUSCO a récemment commencé d'utiliser des drones, c'est-à-dire des avions sans équipage.
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Des avions sans équipage, ce n'est pas parce que chez nous il y a un grand risque d'accident, mais ces avions commandé à distance et équipé de matériel d'espionage peuvent servir à découvrir des rebelles ou des terroristes. Ce qui frappe, c'est la non chalence avec laquelle les Nations Unis parlent depuis quatroze ans d'une mission
de «maintien de la paix» pendant que la paix n'y était jamais. Même si les soldats de la Monuso ne sont pas vraiment aimé par un grand nombre de la population, il faut avour qu'ils sont chers: un billion de francs pour quelques 20 000 soldats, cela fait quand même 50 millions de francs par tête et nous suposons que ces pauvres asiatiques ne gagnent au maximum un dixième.


Pour comparer: Avec la même somme, on pourrait cent fois remettre en était les Chemins de fer des Uele entre Bumba, Bondo et Isiro. On pourrait payer 200 000 francs à chaque habitant de la province Orientale, y compris les bébés. L'office de route pourrait reconstuire plus de 1500 km de routes – année aprés année, depuis 14 ans. Et ne parlons pas des écoles, des dispensaires, des…

commentaire par Esperence Monoko Polele

paru dans Itimbiri ya Sika du 7 février 2013
© Sika Sika SPRL, Aketi (PO)