jeudi 28 avril 2011

Les premiers pas contre les hors-la-loi à l'armée et la police

Le général Floribert Kisembo Bahemuka, commandant de la zone opérationnelle des FARDC à Lubutu (Maniema) avait déserté les rangs de l’armée régulière depuis une semaine et qu’il est en train de former une nouvelle rébellion à Djugu (Ituri). Cette triste nouvelle nous parvient du colonel Fal Sikabwe, commandant des FARDC en Ituri.

La même source accuse le général Kisembo de recruter des jeunes de sa communauté afin de former une nouvelle rébellion. Le général Floribert Kisembo Bahemuka, était leader de la milice UPC, dissident de Thomas Lubanga. Il a intégré les rangs de l'armée kabiliste en janvier 2005. Avant sa désertion il y a une semaine, son dernier poste a été à Lubutu.

Selon des informations de sources très sûre, les unités de la 4e brigade FARDC sont à la poursuite du général rebelle Kisembo. Il semble que les FARDC, après les débâcles permanents contre la LRA au Nord et contre les FDLR à l'Est, veut éviter un troisième entre les deux. Après le procès contre un policier accusé de tentative de viol d'une fillette de 10 ans à Bulindi (Mwenga, SK) en août passé, c'est une fois de plus une information qui fait espérer. Selon le procureur, celui-ci risque 5 ans de prison ferme et un amende de Ff 20 000. Pendant que le verdict du tribunal de Kamituga (Mwenga, SK) est attendu pour le 22 avril, le général Kisembo risque d'être simplement abattu.

par Esperence Monoko Polele

jeudi 21 avril 2011

Bobanga te...

Ete Krísto akufakí mpô na masumu na bísó, ndéngé ekòmamá na Makomi, ete bakundakí yě mpé asekwakí na mokɔlɔ ya mísáto, ndéngé ekomama na Makomi. Amonanakí na Petelo, mpé na bapɔ́stɔlɔ zómi na míbalé. Sima na yango, amonanakí mpé na bandeko nkámá mítáno na mbala moko, mpé míngi kati na bango, bazalí naíno na bomoi kíno tango óyo, kasi basusu basi'bakufa.

Bongo amonanakí na Zaki, mpé na bapɔ́stɔlɔ nyonso. Sima na bango nyonso, amonanaki mpé na ngai, lokola mwǎna óyo akokisa tango ya kobotama te. Pamba te, ngai nazalí moke penza na kati ya bapɔ́stɔlɔ, mpé nakokí kutu te kobengama mopɔ́stɔlɔ, pamba te nanyokolakí Lingomba ya Nzámbe.
apɔ́stɔlɔ Polo na mokanda na bakolinti (1 Kolinti 15.3-9)

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Le sabbat juif ayant cours du vendredi soir à 18:00 au samedi soir à la même heure, le jour après le sabbat dont parle Matthieu 28,1 correspond à notre dimanche considéré, à juste titre, le jour du Seigneur. Mais aujourd’hui, il s’agit d’un dimanche exceptionnel: c’est le jour de la résurrection.

Ne craignez point… «Bobanga te…». C’est la première parole de l’ange, c’est aussi la première parole que Jésus ressuscité adresse aux femmes. Cette expression rappelle l’oracle d’assistance, fréquent dans l’Ancien Testament, à travers lequel le Seigneur rassure son peuple de sa présence. Plus qu’une simple assurance psychologique, l’oracle d’assistance constitue la garantie de la Seigneurie de Dieu dans le monde. Le Seigneur est avec son peuple et demeure le Maître du temps et de l’histoire. Ni les calculs humains ni les agendas «cachés» ne sauront l’emporter sur la Seigneurie de Dieu qui a le dernier mot dans l’histoire des peuples. C’est à juste titre que durant la veillée pascale, le prêtre prononce sur le Cierge pascal les paroles suivantes : «C’est à lui (le Christ) qu’appartiennent le temps et les siècles».

Rendez-vous en Galilée! Alors que Luc situe les apparitions du ressuscité à Jérusalem et dans les environs (sur le chemin d’Emmaüs), Matthieu fait juste une brève allusion au tombeau vide, à Jérusalem, avant de renvoyer la suite en Galilée où le Ressuscité prend rendez-vous avec ses disciples. Pour Matthieu, la Galilée est le point de départ et de retour. C’est là que les disciples, un beau jour, se sont engagés résolument à la suite de Jésus. Hélas, avec la trahison de Judas, la passion et la mort de Jésus, la ferveur de cet engagement initial a été quelque peu refroidie: le groupe a connu des défections et certains disciples, déçus par le tournant qu’ont pris les événements, ont choisi de regagner carrément leurs domiciles. Puisque le zèle missionnaire du début a cédé la place à la torpeur, il faut retourner en Galilée, lieu de départ, lieu qui rappelle la ferme résolution prise le premier jour de la rencontre avec le Maître. Et c’est là, au point de départ, que les disciples recevront de nouveau la mission d’aller évangéliser.

Chacun de nous a sa «Galilée», c’est-à-dire, un point de départ, un moment où l’on a vécu une intense vie spirituelle dans une grande proximité avec le Seigneur. Dans le mariage, la «Galilée» c’est sans doute ce moment initial où la vie de couple est paradisiaque, plus que merveilleuse. Dans le sacerdoce, la vie consacrée, la «Galilée» c’est peut-être l’enthousiasme du jour de l’ordination ou de la consécration au Seigneur… Que chacun, en ce temps de Pâques, renoue avec sa «Galilée» afin d’évangéliser en paroles et en exemples. Joyeuses Pâques!

par le Père Roger Wawa ssp, Limete
Nkásá ya Lomíngo, Médiaspaul

jeudi 14 avril 2011

Apartheid économique: de mauvais lois tuent l'économie et appauvrissent le pays

Environ 90 pour cent des Égyptiens n'ont pas de droits formels de propriété foncière. Ils ne peuvent pas créer des fortunes et sont exclus du développement économique. Au Congo, la situation n'est pas mieux.

Entre 1997 et 2004, Hernando de Soto, de l'Institut pour la liberté et la démocratie à Lima (Pérou) a étudié les effets de la marginalisation économique de l'Égypte. Les résultats font peur, mais comparables à ceux du Congo. Dans la vallée du Nil, environ 7 millions de personnes travaillent dans le secteur privé formel. Six millions sont des fonctionnaires. Dix millions de personnes travaillent dans le secteur extralégal. C’est-à-dire dans le secteur informel. Seulement 8% de tous les propriétaires ont un titre juridique approprié. Cela signifie que 92% de toutes les propriétés en Égypte ne sont pas protégés par la loi.

La valeur de ces propriétés et des entreprises au prix d'aujourd'hui est d'environ $ 400 000 000 000. C'est énorme. Mais les entreprises dans le secteur informel sont bloquées. Ils ne peuvent pas intenter une action en cas de rupture de contrat. Ils n’ont pas accès au marché financier. L'immobilier est capital mort. Ils ne peuvent pas optenir des hypothèques. Une entreprise a besoin des fonds d'investissement. Une banque est là pour faire disponible cet argent. Mais cela exige aussi une sécurité. Des maisons sans titre de propriété ne sont pas une sécurité.

Sans la réforme juridique, pas de développement
La question est pourquoi la plupart des gens choisissent économiquement l’illégalité. La réponse est que les autorités et les institutions juridiques échouent, un service pour la population n’existe pas. Les lois sont incommodes, discriminatoires et mauvais. Si quelqu'un veut inscrire sa société ou de ses biens, ce n'est généralement pas possible. Créer une entreprise comprend dix procédures différentes. Il faut au moins 84 jours (probablement le triple et il faut s’y rendre plueisuers fois à Kinshasa ou à Kisangani). En plus, les taxes demandés culmines à 7 1/3 revenus annuels. C'est tout simplement absurde. Et des terrains agricoles ne peut pas être enregistré. Il s'agit d'une gifle au visage des ¾ de la population, parce que 75% parmis nous travaillent dans l'agriculture de subsistance.

Ce n'est que lorsque la majorité de la population jusqu’à présent exclus est intégrée dans le système juridique que l’on peut vaincre la pauvreté, a écrit Hernando de Soto au gouvernement égyptien. Si la population obtient des droits de de la propriété fiable pour les actifs informels (en Égypte, d'une valeur de plus de 400 milliards de dollars), cela mobilise à l’ensemble une centaine de fois plus de capitaux que les investissements étrangers et l'aide au développement. Seule une réforme fondamentale des institutions du pays (juridique, pouvoirs publics) permet la croissance économique dans la population générale.

Le rapport final de Hernando de Soto en 2004 contenait onze recommandations pour des réformes. Ces réformes auraient ouvert les portes d'importance historique à l’économie de la vallée du Nil, a confirmé notre confrère «Al-Ahram». Mais le ministre des Finances Muhammad Medhat Hassanein responsable du dossier a été mis à l'écart. Des forces politiques obscures ont bloqué les réformes.

par Esperence Monoko Polele


Service:

jeudi 7 avril 2011

Améliorer les conditions dans le secteur minier par détour en Suisse!

AZ / L’Institut social des jésuites CEPAS lutte pour une répartition plus équitable des bénéfices des ressource premières. Le chef du CEPAS, P. Ferdinand Muhigirwa SJ, visita en Mars la Suisse pour sensibilser les catholiques de la Suisse de nos problèmes et y attirer leur attention.

P. Muhigirwa, quelles sont les préoccupations centrales du CEPAS?
Un tiers des réserves de cobalt connues, 10 pour cent de cuivre au monde et 80 pour cent du coltan sont au Congo. Ces minéraux ont en grande demande sur le marché international. Mais les Congolais eux-mêmes n’ont peu d'avantages. C'est un scandale. CEPAS comme un institut de recherche s’engage pour recueillir des données fiables et d'interagir avec les différents acteurs intéressés. Nous nous battons pour la justice sociale et la dignité humaine dans l'industrie minière et le commerce des matières premières.

Avec qui travaillez-vous?
Nous faisons de formation pour les travailleurs des mines, afin de les informer de leurs droits et de les renforcer. Nous conseillons la Conférence épiscopale, qui a établi en 2009 un comité spécial pour les ressources premières. Nous sommes des observateurs officiels de la Commission d'État, qui examine les contrats conclus entre les propriétaires de mines et le gouvernement congolais. Nous interconnections la recherche.

Combien de personnes travaillent au CEPAS?
14 employés à temps partiel, dont trois sont des jésuites.

Quelle est l'importance de votre implication dans la province jésuite?
CEPAS a une très haute réputation, nous sommes la seule institution dans laquelle provincial occupe le poste de président. Au niveau provincial, nous procédons régulièrement à des «semaines sociales» auxqueles participent des Jésuites de toutes les régions: école, direction de l'église, Exercices spirituels, etc. Nous allons aussi débattre de la répartition équitable des ressources. Concrètement: Dans notre pays, sur la base de notre Constitution.

Au-delà des frontières de la province, le réseau jésuite nous aide grandement dans notre travail: Nous travaillons ensemble avec les Jésuites européens (www.ocipe.info) et des jésuites d'Amérique (www.jesuit.org), mais aussi les frères au Tchad et au Zimbabwe, qui, sont, eux-aussi sont confrontés très fortement par les mêmes problèmes que nous.

P. Muhigirwa ce que vous attendez de votre visite en Suisse? Que pouvez-vous atteindre là-bas?
Les gens que je vais rencontrer sont ouverts et veulent être informés. C'est un début important. Seuls ceux qui ont la connaissance peut agir. Le pont vers mon pays sera battu très facilement. Le coltan, qui vient de chez nous, on le retrouve chez tout Suisse dans son téléphone portable, son ordinateur, son appareil photo numérique. Pourquoi devrait-il pas aussi demander d'où il vient, dans quelles conditions il a été extrait, qui fait le bénéfice et ce qui ne fonctionne pas.

Il ya aussi des entreprises suisse, qui absorbent les ressources du Congo. Le gouvernement suisse peut les influencer par les lois. Les églises peuvent s’engager pour la justice. Il existe de nombreux liens entre la Suisse et nous.

Merci, Père Ferdinand.

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L'Eglise catholique de la Suisse a lancé une pétition au gouvernement Suisse
Au moins 50 milliards de dollars par an échappent au fisc des pays en développement dû à l'évasion fiscale. Il a un besoin urgent de transparence des flux financiers.
  • Selon la loi demandée, les entreprises transnationales, notamment pétrolières, de gaz ou minières, doivent publier ouvertement, et par pays, les versements faits aux gouvernements dans lesquels ils exploitent des gisements. Les États-Unis a déjà adopté une telle loi, l'Union Européenne y discute.
  • Et le gouvernement Suisse doit introduire dans le droit suisse un devoir de diligence qui oblige les directions de sociétés transnationales à prendre les mesures nécessaires afin d’éviter les violations des droits humains par leurs filiales.
La pétition peut être signée sur le web. Toute personne est autorisée à signer, indépendamment de son âge, de sa nationalité ou de son domicile. Aucun danger: Les noms des signataires ne sont que vu par le notaire qui transmet leur nombre au gouvernement Suisse. La pétition est très importante pour les régions minières au Congo parce que trois des cinq plus grandes sociétés minières dans le monde sont basés en Suisse (Glencore International SA, XStrata SA et Metalor SA).

Pétition: Les entreprises doivent respecter les droits humains!


Pour en savoir plus: