P. Muhigirwa, quelles sont les préoccupations centrales du CEPAS?
Un tiers des réserves de cobalt connues, 10 pour cent de cuivre au monde et 80 pour cent du coltan sont au Congo. Ces minéraux ont en grande demande sur le marché international. Mais les Congolais eux-mêmes n’ont peu d'avantages. C'est un scandale. CEPAS comme un institut de recherche s’engage pour recueillir des données fiables et d'interagir avec les différents acteurs intéressés. Nous nous battons pour la justice sociale et la dignité humaine dans l'industrie minière et le commerce des matières premières.
Avec qui travaillez-vous?
Nous faisons de formation pour les travailleurs des mines, afin de les informer de leurs droits et de les renforcer. Nous conseillons la Conférence épiscopale, qui a établi en 2009 un comité spécial pour les ressources premières. Nous sommes des observateurs officiels de la Commission d'État, qui examine les contrats conclus entre les propriétaires de mines et le gouvernement congolais. Nous interconnections la recherche.
Combien de personnes travaillent au CEPAS?
14 employés à temps partiel, dont trois sont des jésuites.
Quelle est l'importance de votre implication dans la province jésuite?
CEPAS a une très haute réputation, nous sommes la seule institution dans laquelle provincial occupe le poste de président. Au niveau provincial, nous procédons régulièrement à des «semaines sociales» auxqueles participent des Jésuites de toutes les régions: école, direction de l'église, Exercices spirituels, etc. Nous allons aussi débattre de la répartition équitable des ressources. Concrètement: Dans notre pays, sur la base de notre Constitution.
Au-delà des frontières de la province, le réseau jésuite nous aide grandement dans notre travail: Nous travaillons ensemble avec les Jésuites européens (www.ocipe.info) et des jésuites d'Amérique (www.jesuit.org), mais aussi les frères au Tchad et au Zimbabwe, qui, sont, eux-aussi sont confrontés très fortement par les mêmes problèmes que nous.
P. Muhigirwa ce que vous attendez de votre visite en Suisse? Que pouvez-vous atteindre là-bas?
Les gens que je vais rencontrer sont ouverts et veulent être informés. C'est un début important. Seuls ceux qui ont la connaissance peut agir. Le pont vers mon pays sera battu très facilement. Le coltan, qui vient de chez nous, on le retrouve chez tout Suisse dans son téléphone portable, son ordinateur, son appareil photo numérique. Pourquoi devrait-il pas aussi demander d'où il vient, dans quelles conditions il a été extrait, qui fait le bénéfice et ce qui ne fonctionne pas.
Il ya aussi des entreprises suisse, qui absorbent les ressources du Congo. Le gouvernement suisse peut les influencer par les lois. Les églises peuvent s’engager pour la justice. Il existe de nombreux liens entre la Suisse et nous.
Merci, Père Ferdinand.
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L'Eglise catholique de la Suisse a lancé une pétition au gouvernement SuisseAu moins 50 milliards de dollars par an échappent au fisc des pays en développement dû à l'évasion fiscale. Il a un besoin urgent de transparence des flux financiers.
- Selon la loi demandée, les entreprises transnationales, notamment pétrolières, de gaz ou minières, doivent publier ouvertement, et par pays, les versements faits aux gouvernements dans lesquels ils exploitent des gisements. Les États-Unis a déjà adopté une telle loi, l'Union Européenne y discute.
- Et le gouvernement Suisse doit introduire dans le droit suisse un devoir de diligence qui oblige les directions de sociétés transnationales à prendre les mesures nécessaires afin d’éviter les violations des droits humains par leurs filiales.
Pétition: Les entreprises doivent respecter les droits humains!
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