jeudi 26 juillet 2007

L'Europe soutient un project minier fort critiqué

LAT/La Banque Européenne d'Investissement (BEI) aurait approuvé un prêt de 100 millions d'euros pour le projet minier de Tenke Fungurume en République Démocratique du Congo.

L'OPIC, l'agence de garantie des exportations du gouvernement américain, a décidé le 12 juillet dernier de reporter sa décision sur ce projet afin de pouvoir examiner les nombreuses critiques dont il fait l'objet, ont expliqué hier les Amis de la Terre qui ''déplorent'' cette décision. Selon l'organisation environnementale, la BEI n'aurait pas tenu compte des objections de la société civile: le contrat de Tenke fait partie des 60 contrats miniers que le gouvernement congolais décida de passer en revue, en raison des fortes présomptions d'irrégularités, a-t-elle ajouté. Le financement d'une mine de grande envergure ne correspond à aucun des objectifs de coopération entre la RDC et l'Union Européenne, et ce type de projet risque d'avoir des conséquences environnementales et sociales très graves, qui demandaient une expertise et des études sérieuses sur le terrain avant d'être envisagé, a déclaré Anne-Sophie Simpere, chargée de campagne responsabilité des acteurs financiers aux Amis de la Terre.

jeudi 12 juillet 2007

Navire avec bois illégal bloqué en France

«Forêts pillées, arrêtez de voler les forêts du Congo». Par ce slogan inscrit sur une banderole qui flotte sur les grues du port de La Rochelle en France (Europe), l’association écologique Greenpeace (La paix verte) a justifié son blocage d’un bateau important du bois congolais.

Dans la nuit de mercredi dernier, selon une méthode qui a fait ses preuves, treize militants français et allemands de Greenpeace se sont enchaînés aux grues de débarquement du port de La Rochelle, empêchant ainsi qu’un navire battant pavillon de l’île de Man puisse décharger sa cargaison. Celle-ci n’est pas anodine: Il s’agit de bois provenant des forêts du Congo dont certains sont des essences protégées par un moratoire international.

Le choix de Greenpeace, pour médiatiser le pillage dont sont victimes les forêts tropicales, s’est porté sur le port de La Rochelle qui est le premier port en France pour ce genre de trafic. L’association écologique estime que la France est complice de ce pillage dans la mesure où l’agence française de développement participe au financement des sociétés exploitant le bois tropical du Congo, deuxième forêt tropicale de la planète. Greenpeace dénonce également le fait qu’aucune délimitation sérieuse n’a été faite pour préciser les surfaces exploitables.

Pillage des forêts tropicales
Les militants de Greenpeace ont obtenu une rencontre avec le cabinet de la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie sur la question de l’exploitation des bois tropicaux. Ils ont donc levé le siège dans la nuit de vendredi, d’autant que la direction du port avait adressé une assignation en référé à l’association écologique. Rappelons que l’Europe est grande consommatrice de bois tropicaux, qui possèdent la grande qualité d’être durs et imputrescibles. Ils ont largement remplacé le carrelage des salles de bains, des terrasses et des plages de piscine. La demande est telle que la communauté internationale a dû réglementer les exploitations forestières qui ont déjà dévasté les forêts cambodgiennes et vietnamiennes, riches en teck.

jeudi 5 juillet 2007

Une gestion saine des ressources naturelles

AFP/Selon une dépêche AFP parue le 28 juin dernier, des ONG congolaises ont appelé lors du premier forum social de RDC a une "gestion saine" et "une redistribution équitable des ressources" du pays.

Environ trois mille responsables d'ONG et de mouvements syndicaux venus de onze provinces du pays ont participe a cette première édition du forum social congolais a Kinshasa.

Selon ces membres de la société civile, "un Congo nouveau n'est possible que si les gouvernants parviennent a instaurer une gestion saine et une redistribution équitable des ressources naturelles du pays".

Ils se sont engages a "dénoncer toutes les formes d'exploitations des richesses de la RDC", "les abus des dirigeants et entreprises dans l'exploitation des ressources" et ont demande au parlement de voter des lois qui incitent le gouvernement a "réviser les contrats miniers et forestiers" signes ces dernières années avec des sociétés étrangères.

Les participants ont recommande "la création d'un cadre d'échange et de concertation sur les ressources naturelles avec les parlementaires nationaux et locaux, vulgarisation des lois concernant les ressources naturelles et l'implication des mouvements sociaux dans la mise en œuvre de la politique agricole".