«Forêts pillées, arrêtez de voler les forêts du Congo». Par ce slogan inscrit sur une banderole qui flotte sur les grues du port de La Rochelle en France (Europe), l’association écologique Greenpeace (La paix verte) a justifié son blocage d’un bateau important du bois congolais.
Dans la nuit de mercredi dernier, selon une méthode qui a fait ses preuves, treize militants français et allemands de Greenpeace se sont enchaînés aux grues de débarquement du port de La Rochelle, empêchant ainsi qu’un navire battant pavillon de l’île de Man puisse décharger sa cargaison. Celle-ci n’est pas anodine: Il s’agit de bois provenant des forêts du Congo dont certains sont des essences protégées par un moratoire international.
Le choix de Greenpeace, pour médiatiser le pillage dont sont victimes les forêts tropicales, s’est porté sur le port de La Rochelle qui est le premier port en France pour ce genre de trafic. L’association écologique estime que la France est complice de ce pillage dans la mesure où l’agence française de développement participe au financement des sociétés exploitant le bois tropical du Congo, deuxième forêt tropicale de la planète. Greenpeace dénonce également le fait qu’aucune délimitation sérieuse n’a été faite pour préciser les surfaces exploitables.
Pillage des forêts tropicales
Les militants de Greenpeace ont obtenu une rencontre avec le cabinet de la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie sur la question de l’exploitation des bois tropicaux. Ils ont donc levé le siège dans la nuit de vendredi, d’autant que la direction du port avait adressé une assignation en référé à l’association écologique. Rappelons que l’Europe est grande consommatrice de bois tropicaux, qui possèdent la grande qualité d’être durs et imputrescibles. Ils ont largement remplacé le carrelage des salles de bains, des terrasses et des plages de piscine. La demande est telle que la communauté internationale a dû réglementer les exploitations forestières qui ont déjà dévasté les forêts cambodgiennes et vietnamiennes, riches en teck.
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