Selon le rapport du révérend Abbé Joseph Nzala, curé de la paroisse Saint-Paul de Tapili, le 13 et le 14 décembre les criminels, les éléments de la LRA ont tué une centaine de personnes (dont les corps sont non ensevelis jusqu’à ce jours) à Mabanga ya Talo sur les bords de l’Uélé. Ils en ont emporté une quarantaine soit les jeunes comme futurs combattants soit les plus âgés comme porteurs. Le piroguier qui a fait traverser les terroriste l'Uele est entre temps aux arrêts et conduit vers Isiro.
Pillage et enlèvements à Tapili
La cure de Tapili a été sévèrement dépouillée. Tous les ustensiles emportés; le dépôt a été enfoncé pour vol d’une bonne partie de la réserve d’arachides; les vêtements de l’Abbé Nzala et de son vicaire Abbé Pierre Zangaume sont de fond en comble pillés, y compris des habits en lessive. L’église a été visitée, mais il n’y eut pas de profanation du Tabernacle. Les malfaiteurs se sont limités à jeter par terre les vêtements liturgiques de Minzoto (Joyeuses) et à les salir en les piétinant.
Au Centre de Tapili où la paroisse dispose d’un poste de santé, les éléments de la LRA se sont permis un pillage systématique de tout ce qui relève de dispositifs sanitaires: formations médicales, pharmacies, etc. Avant de s’en aller, ils ont emporté autour de 270 personnes aux fins signalées ci-dessus.
Chef de poste et soldat abatu
Pour alerter le centre du Territoire de Niangara, il n’y eut que lui, l’Abbé Curé. Les deux Chefs coutumiers en la région de Tapili, ont pensé tout simplement à se sauver la vie. En revanche, il faut louer l’acte de bravoure du Chef de poste d'encadrement de Tapili. Ayant été au courant des rumeurs au sujet des éléments de la LRA, il a voulu s’enquérir davantage à ce sujet, en se dirigeant vers le côté de leur provenance. C’est chemin faisant qu’il fut abattu par lesdits criminels. Comme il se faisait accompagner par un soldat, celui-ci est également tombé sous des coups de fusils.
Arrestations: démenti de l'Église
L’armée, basée à Doruma a dépêché une 40aine des militaires à Tapili. Elle veut sécuriser la région en larguant des militaires le long de l’Uélé pour empêcher la répétition des cas enregistrés. Ces soldats ont gagné Tapili le 24 décembre, la veille de la Noël. L’information diffusée par la Radio Okapi le 26 décembre, on aurait arrêté deux terroristes de la LRA à Tapili est démenti par Nzala, il n’y aura eu aucune arrestation.
Aujourd’hui encore la population dans le territoire de Niangara n’est assistée par personne, ni à Tapili, ni à Rungu (territoire de Rungu) où une bonne partie de gens de Tapili a fui. Cela n’est pas autrement pour leurs voisins de Ndingba qui avaient eu à vider ce village du fait de la fausse alerte d’un espion de la LRA: ceux-ci, ayant fui également à Rungu, y demeurent sans secours. Finalement, tout le monde décide déjà de retourner chacun chez soi.
Par I.S. en se basant sur des informations episcopales et de Radio Okapi.
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C’est la désolation que, une fois encore, les terroristes de la LRA ont semée dans la partie nord-est du District du Haut-Uélé. Quel sinistre! Quelle situation alarmante! Des gens sans défense meurent sans l’avoir mérité! L’Évêque de Niangara-Isiro lança un S.O.S. à quiconque, personne physique ou morale et appelle aus secours.Tapili et Ndingba sont actuellement accessibles par route à partir d’Isiro et de Dungu. La Caritas d’Isiro-Niangara est également prête pour collaborer dans ce but, mais ses moyens sont plus que modeste. Ce qu’il nous faut au nord-est du Haut-Uélé, c’est le secours. Pourquoi l’armée intervienne toujours en retard? Et la MONUC? Une fois de plus absente. Peut-être il fallait la chasser du pays. Avec un 10ème de ce que la MONUC coute à la communité internationale, la population locale aura fini avec ces criminels ougandais depuis longtemps. Il faut briser le silence!
Commentaire par Esperence Monoko Polele
La communauté catholique à Isiro a organisé une procession et une messe de souvenir et de prières pour les victimes des rebelles ougandais de la LRA (Lord's Resistance Army).
RépondreSupprimerLa journée a été aussi une expression de solidarité avec ceux qui ont été blessés, torturé, ou enlevés par les terroristes.
Pendant des mois, les rebelles ougandais ont ravagé la région en attaquant des villages sans défense. En l'absence Mgr Julian Mbia Andavo d'Isiro, la messe du dimanche a été présidée par Mgr Dieudonné Abakuba, vicaire épiscopal, et concélébrée par une dizaine de prêtres, en présence de 800 fidèles.
«Nous sommes réunis ici pour célébrer l'Eucharistie et de commémorer notre autres victimes de la LRA, et à exprimer notre solidarité avec tous ceux qui souffrent», a déclaré Mgr Abakuba dans son homélie.
«Nous ne comprenons pas pourquoi ceci se passe aujourd'hui, mais nous ne pouvons voir ces événements qu'avec la lumière de la foi. Que le Seigneur ouvre le cœur des autorités du pays à chercher des solutions», a-t-il dit.
Mgr Abakuba a ajouté que «nous devons aider nos frères qui portent le poids de cette souffrance. Nous sommes rassemblés ici pour partager avec nos frères, la douleur et les biens que nous avons. Ce que nous avons reçu du Seigneur n'est pas seulement pour nous, mais c'est pour le bien de tous. Puissions-nous ouvrir nos cœurs et nos mains pour soulager la souffrance des autres. Nous sommes appelés à la communion et la compréhension.»
Fr Tatsima Baldwin, directeur de la Caritas diocésaine, la seule organisation qui aide les malheureux, a déclaré, «les personnes déplacées internes sont des gens comme nous, qui, en raison des rebelles de la LRA ont perdu leurs enfants, conjoints, parents, la propriété et la maison. Nous ne savons même pas le sort de certains qui ont fui dans la forêt.»
Beaucoup de gens ont quitté leurs villages par crainte de nouvelles attaques et les morts ont été abandonnés sans sépulture, selon Mgr Abakuba.
(Itimbiri ya Sika du 18 février 2010)
Mardi passé, le 2 février, une conférence interconfessionnelle sur la crise causée par la LRA a été convoquée par l'archevêque de Kisangani, Marcel Utembi Tapa.
RépondreSupprimerBeaucoup de gens ont quitté leurs villages par crainte de nouvelles attaques et les morts ont été abandonnés sans sépulture, selon l'écêché de Niangara-Isiro.
(Itimbiri ya Sika du 4 février 2010)