jeudi 10 décembre 2009

Abstinence, bonne fidélité dans le mariage, mais aussi résponsabilité et capote

À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA 2009, le Président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le Cardinal Polycarp Pengo, envoya un message émouvant au nom de tous les évêques catholiques réunis dans le SCEAM.

«Nous nous adressons particulièrement à la jeune génération, en qui nous croyons fermement. Ne permettez à personne de vous faire croire que vous n'êtes pas en mesure de vous maîtrisé. L'abstinence est la meilleure des protections» contre le VIH/SIDA, déclara le Cardinal Polycarp Pengo, dans son message publié à l’occasion de la célébration le 1er décembre à travers le monde de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA. «Pour ceux qui ne sont pas mariés, c'est également la seule ligne de conduite morale à suivre. L'unique recette, la clé de tout réside dans l'éducation, et nous sommes résolus à vous préparer à devenir le sel de la terre et la lumière du monde de demain, et à devenir des membres actifs, généreux et responsables de la société et de l'Église», ajouta-t-il.

Abstinence et bonne fidélité dans le mariage, sont les seules méthodes efficaces. Sauf, il faut être réaliste: les gens aiment le sexe, même en dehors du mariage. La vie humaine est ce qu’il y a de plus précieux, de la conception à la mort, rappelle l’Évêque de Rustenberg en Afrique du Sud, Kevin Dowling. «Nous ne pouvons pas sauver la vie de tout le monde, mais nous pouvons sauver quelques vies grâce à l’utilisation des préservatifs.» C'est la Conférence des Évêques d’Afrique du Sud déclara déjà en 2001 que l’utilisation du préservatif au sein des couples mariés était une question de conscience dans le cas où l’un des deux époux était séropositif.

Le Père Bouchaud, Supérieur-Général et Délégué International de la Congrégation des Fils de la Charité, va plus loin. Quand des parents de 8 ou 10 enfants, vivant dans l’affreuse misère de leur taudis, parfois avec un seul repas par jour (et quel repas !), lui disaient en parlant du nombre de leurs enfants: Nous sommes catholiques. C’est l’église qui le veut… «Quand ces enfants seront adultes, comment n’auront-ils pas le désir de rejeter cette Église coupable, à leurs yeux, de la misère de leur enfance?», déclare-t-il à Itimbiri ya Sika, «La préoccupation essentielle de Jésus face aux personnes en situation difficile sur le plan sexuel, n’est pas de les obliger à prendre tel ou tel chemin. Non! c’est de les aider à retrouver leur responsabilité personnelle, dans la situation où ils sont.»

«Face à la Samaritaine aux cinq maris successifs, face à la femme adultère, condamnée à mort par les autorités religieuses, face à Marie-Madeleine écrasée par son passé, Jésus ne condamne pas. Il ne brandit aucune obligation. Il leur prouve son amour: il les invite à se relever... Il ne leur donne même pas de conseils ... Il leur donne de chercher et de choisir, par elles-mêmes, les chemins pour changer leurs vies... Il les fait renaître à la liberté... Il leur fait retrouver leur dignité d’êtres responsables ... Il les remet dans le face à face avec Dieu, au cœur de leur vraie vie.»

Il se pose la question si nous ne sommes pas, en train d’oublier ou de travestir ce message fondamental de Jésus et de perdre, en conséquence, la confiance des jeunes. Mais comment appliquer ce message du Christ dans la vie quotidienne? Le Père Bouchaud conseille:

«Chaque foyer devrait se poser librement des questions de cet ordre:
  • En conscience, tels que nous sommes tous les deux, avec notre santé, notre situation, notre assurance pour l’avenir et pour les croyants, notre foi en l’aide de Dieu, combien d’enfants pouvons-nous éduquer dignement?
  • Comment organiser notre vie affective et sexuelle et comment y limiter les naissances, pour réaliser au mieux cette mission que Dieu confie à notre foyer?»
Selon ce prêtre catholique, c'est la responsabilité vécue apporterait, en elle-même, son cachet divin. Et s'il s'agit de sauver des vies, éviter des maladies mortels ou d'affreuses misères, selon le Cardinal Georges Cottier, à l’époque théologien de la Maison pontificale, le préservatif peut être le «moindre mal».
par Esperence Monoko Polele

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