Ces dernières années, la RDC a attribué des concessions forestières pour l’exploitation commerciale de millions d’hectares à l’industrie du bois. Dès lors, les forêts sont littéralement pilliées pour un profit immédiat, la plupart du temps de manière irrémédiable. En tant qu’importante bailleuse de fonds, la Banque Mondiale tente de contrôler la légalité des concessions attribuées. Elle cherche ainsi à limiter l’expansion de l’industrie du bois – ce qui n’a pas été couronné de succès à ce jour.
La forêt pluviale du bassin congolais est la deuxième de la planète. Près de 40 millions d’habitants de la RDC, parmi lesquels des peuples indigènes comme les pygmées en dépendent pour leur nourriture, leurs médecines, l’énergie et les matériaux de construction. La forêt pluviale est le dernier biotope intact qui abrite une foison d’espèces animales, dont certaines sont rares. Mais si la pression extérieure se poursuit, les gorilles de plaine risquent ne pas survivre une génération de plus. Et si le danger ne semble pas encore imminent pour les éléphants de forêt, ils sont eux aussi dépendants d’un environnement intact. Etant donné que seuls 10% des forêts anciennes du bassin congolais sont officiellement protégées, le pillage menace de se poursuivre. De plus, la forêt pluviale a également un impact important sur la stabilisation du climat planétaire étant donné qu’elle emmagasine près de 8% du carbone disponible.
Greenpeace demande à la Banque Mondiale qu’elle s’engage à révoquer toutes les concessions d’extraction de bois attribuées depuis mai 2002. Le moratoire doit être prolongé jusqu’à ce que l’industrie du bois opère sous l’égide d’un contrôle conforme et qu’on établisse un plan d’affectation des terres qui mette en avant les besoins des populations et de l’environnement.
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Les entreprises du bois ne cherchent que le profit. Tous les débats autour de la durabilité sont menés vis-à-vis des consommateurs dans les pays industrialisés. Mais au cours des processus de décisions internes, seuls les gains comptent.Commentaire par Karl Ammann
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