jeudi 18 novembre 2010

Le tabac tue plus que le sida

«Nos gouvernements et nos parlements doivent adopter des lois antitabac en ligne avec la convention cadre de lutte contre le tabac (CCLT). Seules ces lois sont en mesure de protéger nos citoyens des méfaits du tabac». C'est en ces mots que s'exprime MalengeTukemba, journaliste à Kinshasa, après une formation de deux jours consacrée à la défense de la lutte antitabac et destinée aux médias, organisée au Congo à la mi-septembre de cette année.

Depuis le mois d'août 2010, des formations destinées aux journalistes ont été organisées au Botswana, au Sénégal et chez nous. D'autres réunions d'une journée se sont tenues entre des journalistes et des défenseurs de la cause antitabac au Cameroun et au Bénin.

Des employés ministériels, des médecins mais aussi bien d'autres acteurs de la lutte antitabac, tels que des représentants de l'Organisation Mondial de la Santé OMS (Mabɔngisi ma Mɔlɔ́ngɔ́ mpɔ̂ ya Kɔlɔ́ngɔ́nú ya nzóto MMK), interviennent souvent au cours de la première moitié de la première journée, consacrée aux statistiques du tabagisme dans le pays et aux stratégies mises en œuvre par le gouvernement pour endiguer les méfaits du tabagisme.

La cigarette tue 5 millions de gens
Le Médecin Chef de District sanitaire de Butembo, le Docteur Mundama, a soulevé surtout les aspects épidémiologiques et hygiéniques en partant des catastrophes – conséquences du tabac aux nuisances en illustrant son texte par quelques statistiques importantes qui ont attiré les participants pour les plonger dans un calme inimaginable. En effet, parmi les conséquences du tabac, il faut souligner la toxicomanie, les maladies cardiovasculaires, les maladies cancéreuses, les malformations congénitales (voir photos). Cependant, des méfaits du tabac, beaucoup de victimes se retrouvent dans les pays pauvres et surtout en Afrique où on projette une augmentation de 16,1% d’industries de tabac en 2008 contre une diminution de 8% en Europe. Ceci s’explique par le manque d’un cadre juridique ou administratif et l’absence d’une volonté politique de lutter contre le tabac. Le tabac tue 5 millions de personnes aujourd’hui et peut-être 10 millions en 2020. Et la plus grande conséquence reste le cancer causé par le tabagisme dont les décès sont estimés à plus ou moins 1,5 millions. Il y a donc urgence à lutter contre le tabac.

Les lois pas appliquées
Parlant de l’aspect juridique, Maître Kausa, s’est largement inspiré du droit congolais de la consommation et a fini son exposé par quelques conclusions: Le droit à l’information aux consommateurs en matière de tabac doit être respecté de manière rigoureuse, il faut un code portant mesure de protection des consommateurs et ici, taxer très cher les entreprises de tabac et les commerçants; ériger en infraction certains comportements des fournisseurs comme les ventes des cigarettes aux enfants, les publications trompeuses sur la cigarette d’autant plus que la cigarette nuit à l’individu et pollue l’air.

Corruption contra la santé publique
L'industrie du tabac vise de plus en plus des fonctionnaires dans les pays le développement. Pour éviter les contrôles sur le tabac et de garder leurs chiffres de ventes qui sont en chute libre en Europe, l'industrie du tabac a lancé un lobbying agressif et menace des pays en Amérique latine et en afrique de poursuites judiciaires. Dans le même temps, les multinationales du tabac ont également été très généreux, parfois corrompu des fonctionnaires et des politiciens, selon un étude approfondie de l'ICIJ.

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Gérer cett nouvelle épidémie est très simple: faison comme l'Europe: Taxer le tabac très fort. Cela fait augmenter le prix. En Europe, environs 2/3 du prix de vente sont pour le fisc. En plus, l'état gagne des impôts. Deuxièmement, interdire de fumer dans les lieux publiques: hôtels de ville, restaurants, bureaux, bus, taxi, écoles, hôpitaux, etc. Et ensuite interdire la publicité. Ou pouvons nous imaginer de la promotion pour la choléra ou le sida?

Soyons franc: La cigarette tue. Et accepter que un membre de la famille et - encore pire - un mineur fume, c'est comme accepter que ma fille aie des rapports sexuel avec un malade du sida. Restons ferme. Nous ne vendrons pas notre santé et notre petit bonheur à l'industrie multinationale du tabac.

Commentaire par Esperence Monoko Polele

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