jeudi 4 février 2010

Alémani: Lɛ́ta mobéko-likonzi ezalí tɛ́

AFP/Un débat de moralité bouleverse depuis dimanche l'Allemagne, grand pays européen à l'est de la Belgique: Le ministère des Finances doit-il payer un informateur qui propose de lui vendre une liste de contribuables ayant caché des fonds en Suisse?

L’informateur, qui demeure anonyme, proposerait de vendre pour 4 milliards de Fc un cédérom contenant les données bancaires de 1 500 contribuables allemands accusés d’évasion fiscale, selon le journal «Zuluná ya Frankfor (FAZ)». «Quand pour 4 milliards de francs on peut récupérer de 150 milliards d’impôts, le gouvernement ne devrait pas hésiter», estime dans le journal «Mabelé ya Eyenga» la députée socialiste Kresl.

Rappelons que vu les taux d'impôts très élevés en Allemagne, sur 14% du revenu national allemand, les impôts ne sont pas payés - donc travail au noir comme au Congo. Les pertes pour le fisc: au moins 530 milliards de Fc par an, donc plus que trois fois la somme, que le gouvernement allemand espère récupérer par cet exploit audacieux plus que douteux.

Butin
«Il s’agit d’une chose volée. Cela reviendrait à récompenser un voleur» estimait quant à lui le député chrétien-démocrate Fuchs dans l’édition dominicale du «FAZ». «Personnellement le fait de payer pour obtenir quelque chose de juridiquement contestable me pose problème», reconnaissait le ministre allemand de la défense ya Guttenberg, de l’Union chrétienne-sociale, dans une interview au journal suisse «Zuluná Sika ya Züri». Pendant que l'ancien juge fédéral Nešković confirme, que l'état n'a pas le droit de recomposer des délits, le ministre des finances, Schäuble, et le chancelier (premier ministre), Mme Merkel, ignorent toute critique bien fondé de la part des juristes, des démocrates chrétiens et des libéraux.

OCDÉ: une république bananière
LM/Selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDÉ), l'Allemagne a un grave problème de blanchiment d'argent. Contrairement à la Suisse qui suit les 49 recommandations de l'organisation financière depuis de longues années, l'Allemagne n'applique que cinq. C'est le résumé d'un document confidentiel de 323 pages que l'OCDÉ présenta au gouvernement allemand le 15 janvier et que l'Itimbiri ya Sika put lire. Même Hong Kong réussit beaucoup mieux que la nouvelle république bananière européenne.
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  • En Allemagne, 50% de la population ne paye pas d'impôts, pendant que les 10% les plus riches payent 50% des impôts et la classe moyenne (40% de la population) paye les autres 50% des impôts. Sur les salaires d'un simple employé, environs 55% partent au fisc.
  • La Suisse est un pays fédéral. Environs 10% des impôts partent au pays et environs 45% au canton (province), respectivement à la commune (territoire ou village). Les taux varient selon canton et commune selon les besoins de ceux. Sur les salaires partent entre 19–39% au fisc. La Suisse distingue contrairement à l'Allemagne entre détournement d'impôts (non-déclaration) et fraude fiscale (falsification de documents).
  • Tous les pays du monde - à l'exception de l'Allemagne depuis quelques jours - appliquent pour les impôts le principe territoriale: Les impôts sont à payer dans le pays et selon les lois du pays ou l'argent fut gagné, la fortune est placée ou le bénéfice réalisé.
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Au secours! L'Europe, tant aimé au Congo comme exemple comment la politique devrait être, s'abaisse: En Allemagne, l'état de droit est mort. Pour la deuxième fois, l'Allemagne achète des informations volées. Le grand pays de Schiller, de Goethe et aussi de Pape Benoît XVI se fait coupable de recel. L'Allemagne n'est pas la Suisse. Donc elle doit accepter, que en Suisse, une autre constitution, d'autres lois sont appliquées. Si les inspecteurs fiscales retrouvent par eux-mêmes des allemand, qui «oublièrent» de déclarer leurs comptes en Suisse voisine, temps pis pour les pêcheurs.

Mais acheter ces informations auprès de quelqu'un qui les a volé auprès des banques du Liechtenstein ou de la Suisse – c'est du recel et le recel est punissable, aussi pour le fisc. Dans un état de droit, c'est l'état lui-même qui doit donner l'exemple, même si ce n'est défavorable pour le gouvernement. Comment la population peut-elle avoir confiance dans son pays, s'il agit sur la voie criminelle?

En plus, avant d'attaquer un autre pays pour une somme relativement petite pour les européens, le gouvernement allemand devrait d'abord faire ses propres devoirs: règlement de blanchissement d'argent non appliqué, 14% de travail au noir et un système fiscale à l'enfer qui vole plus de 55% du revenu à la population, ... la liste et longue, voir trop longue. Mme Merkel, devrait agir d'urgence pour éviter que son pays prend le chemin du Zaïre à la fin des années Mobutu!

Commentaire par Esperence Monoko Polele

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