Itimbiri ya Sika a eu l'occasion de parler avec Pierrette Vu Thi, Représentante de l’UNICEF dans notre pays. Le recrutement forcé en général et celui des enfants soldat devrait cesser. Pourquoi?
«La place des enfants, filles ou garçons, est en famille, jamais au sein d’un groupe armé. Tous les enfants, et plus particulièrement les jeunes filles, associés aux forces et groupes armés sont traumatisés par leur expérience et requièrent une attention toute particulière. Il est essentiel qu’ils retrouvent au plus vite, une vie d’enfant.»
Qu'est ce que les enfants soldats subissent dans les groupes de rebelles? Et on a entendu, que les forces de l'état s'occupe de ces enfants esclaves, les libèrent?
«Utilisées comme combattantes, mains d’œuvre et esclaves sexuelles, victimes de violences et de viols pendant des mois, voire des années, les filles ne sont que trop rarement libérées par les forces et groupes armés.»
Vous avez parlé des filles en particulier. Sont-elles concernés à part égal?
«A l’Est, où le recrutement et le re-recrutement des enfants associés aux forces et groupes armés est le plus important, seulement 20% des enfants soutenus par l’UNICEF et ses partenaires sont des jeunes filles. Si en 2009, la démobilisation et la prise en charge des filles dans les programmes menés par l’UNICEF et ses partenaires, ont augmenté, les efforts doivent redoubler pour que ces jeunes filles, extrêmement vulnérables, puissent être réunifiées avec leurs familles, scolarisées et qu’elles retrouvent enfin une vie d’enfant.»
Depuis le commencement du programme Désarmement Démobilisation et Réintégration en 2004, les acteurs de la protection de l’enfance ont facilité la sortie et la prise en charge de plus de 36 000 enfants associés aux forces et groupes armés. En 2009, un total de 5 930 enfants a été démobilisé, dont 1 222 filles. La plupart de ces enfants ont été démobilisés à l’Est du pays, lors du processus d’intégration rapide des groupes armés dans l'armée congolaises au début de 2009. Ce sont des chiffres impréssionants. Et l'état affirme que l'identification et la vérification des enfants, leur démobilisation, et leur prise en charge médicale, psychosociale et scolaire sont cordonnés sur le terrain et au niveau central afin que cesse cette violation grave des droits de l’enfant, et que soit restaurés leur protection et leur bien-être.
«Les efforts du gouvernement doivent être salués, avec l’adoption de la loi du 10 janvier 2009, qui interdit l’utilisation des enfants dans les forces et groupes armés et qui prévoit 20 ans de prison contre les recruteurs. Mais si cette loi est un pas en avant important, des enfants sont toujours enrôlés dans les rangs des FARDC et des autres groupes armés opérant dans l’Est du pays. Toutes les parties aux conflits, dont la majorité est actuellement intégrée dans l’armée nationale, sont responsables du recrutement forcé des enfants soldats.»
Des enfants soldats dans les rangs de l'armée nationale?
«Oui, ils ont été repris en intégrant des groupes armés. Les équipes mobiles mises en place dans tous le pays, avec des partenaires tels que la MONUC, Save the Children et d’autres organisations non gouvernementales, plaident auprès des chefs et commandants pour sortir le plus d’enfants possibles des forces et groupes armés, avec un effort plus soutenu envers les filles.»
«Oui, ils ont été repris en intégrant des groupes armés. Les équipes mobiles mises en place dans tous le pays, avec des partenaires tels que la MONUC, Save the Children et d’autres organisations non gouvernementales, plaident auprès des chefs et commandants pour sortir le plus d’enfants possibles des forces et groupes armés, avec un effort plus soutenu envers les filles.»
propos receuilli par Alca Kuvituanga
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