jeudi 10 février 2011

Kabila vole les élections du novembre, nos provinces et il mange les 40% des revenus

L’élection présidentielle du novembre 2011 est décidée à l'avance. Selon un vote de l'Assemblée nationale du mercredi 12, et du Sénat du jeudi 13 janvier, la constitution fut changée, visant à faciliter la réélection du président Joseph Kabila.

Le second tour des élections pour la présidence est aboli. Lors des prochaines élections en novembre 2011, la majorité simple est suffisante dans le premier tour. Lors des élections de 2006, Kabila a recueilli 44 pour cent au premier tour. Puis, il a dû se battre avec le leader de l'opposition Jean-Pierre Bemba au second tour des élections. Au second tour Kabila a gagné avec 58 pour cent. Selon Kabila, le second tour a polarisée la politique du Congo, et deux tours de scrutin sont plus coûteux qu’un seul.

L'opposition du Congo est désormais scandalisés. Jusqu'à présent, fait les principals candidats de l'opposition Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe, et le remplacement éventuel de Jean-Pierre Bemba, toujours en prison à La Haye (Pay Bas) voulaient pousser Kabila en dessous de la marque de 50 pour cent pour le battre ausecond tour avec un seul candidat. Maintenant, l'opposition devrait être d'accord sur un candidat commun avant le premier vote. Ceci est considéré comme peu probable.

En d'autres changements: le chef de l’état a le droit de dissoudre les gouvernements provinciaux et de renvoyer les gouverneurs des provinces. En outre, la décentralisation du pays n’aura pas lieu, donc pas de provinces dans l’Ituri et les Uele.

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La décentralisation, chère aux congolais était en retard. En mai 2010 encore elle fut confirmée par le menteur Kabila, avant de la balayer. Mwǎna ya Tatá sait bien que la constitution ne fut accetpté par le peuple uniquement dû à la décentralisation prévuée. Une partie de la presse écrite kinoise cria et pleura de la soit-disant «balkanisation». La capitale qui réunit 20% de la population avait peur de perdre ses privilègues. Rien d’un balcanisation (aux balkans, un pays de la taille du Bas-Congo a vécu le même que le Nord-Kivu: guerre civile, séparation, rébellions sanglantes) – au contraire : la constitution congolaise prévoya un vrai pas en avant, des unités plus petites (mais toujours de la taille d’un pays, pas d’une province comparé avec l’Europe), plus démocratiques, plus proche des habitants.

Menteur Kabila, c’est aussi mangeur Kabila. 40% du revenu fut prévu pour ces nouvelles provinces (Bas-Uele, Haut-Uele, Ituri, Tshopo, etc.). Cet argent finira aussi cette année et les années à venir dans son ventre.

Pire que, asoiffé du pouvoir, Kabila et son entourage ne voient pas les signes du temps : La Tunisie se démocratise, l’Égypte se démocratise, le Kénya s’est démocratisé. Il y a des changements promettant à gauche et à droit. Sauf mwǎna mokɛ́ ya Mzee et Mugabe sont les deux dinosaures qui se comportent pire que chaque dictateur.

Tout ce qu’ils font et tellement maladroit: Le document présenté à la plénière n’avait pas le cachet du bureau de l’Assemblée nationale. Ce qui constitue un vice de forme. D’après le député Clément Kanku, certaines signatures apposées sur le document datent du 9 janvier alors que le projet de révision est supposé être parvenu au bureau de l’Assemblée nationale le 5 janvier. Le projet de révision doit recueillir l’avis du gouvernement avant d’être transmis à l’Assemblée nationale pour examen, ce qui n’a pas été fait. Le député MLC François Mwamba (sur notre photo) a déclaré, au cours de sa motion de procédure, que la révision de la loi fondamentale est une question politique et non juridique, promettant que l’opposition affichera sa détermination à bloquer ce projet de loi. Mais pour M. Kabila, l'opposition n'est qu'une garniture.

Jusqu'à là, rien de neuf sur la planète depuis l'assasinement de Patrice Lumumba. Par contre, ce qui est quand même étonnant, c'est que les élections seront financé par les Nations Unis. En les financant, la communauté internationale se fait coupable de soutenir ces sales jeux.
En financant les élections, la communauté internationale soutient l'intransparence, la corruption et l'exploitation du peuple congolais par une clique de ramasseurs, voleurs et menteurs. M. Kabila est donc l'héritier parfait de Léopold II et du Maréchal Mobutu.

Et pendent que les tunisiens ont chassé leur dictateur et les égyptiens forcent des changements, les congolais dorment ou courent à l'église.

Commentaire par Dieudonné Lolémo Pilipíli

1 commentaire:

  1. L’armée réprime le début d’une révolution à la Tunisienne à Butembo

    La ville de Butembo est en ébullition depuis hier Jeudi 27 janvier dans la soirée jusqu'à l’heure présente. L’armée et la police répriment les Jeunes de Butembo qui ont usé de leur droit constitutionnel pour récolter des signatures de tous les congolais n’approuvant pas la révision constitutionnelle concoctée à Kinshasa sans une consultation préalable du peuple congolais.

    Le succès de cette opération menée notamment par des jeunes patriotes de quartiers Furu et Katwa dérange Kinshasa qui a ordonné, selon le Commandant de l'armée de la ville de Butembo, la suppression de ce mouvement jugé d’insurrectionnel.

    Les jeunes qui n’ont fait que récolter les signatures ne comprennent pas pourquoi leur droit à la libre expression est traité d’insurrection. D’où le bras de fer avec le régime de Joseph Kabila qu’ils qualifient de dictature.

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