L’opposition a dénoncé la «campagne anticipée» du PPRD (Kabila) et la «confiscation des médias officiels par le pouvoir». Allusion faite au temps d’antenne dans les médias occupé, selon elle, essentiellement par les ténors de la majorité présidentielle; «ça ne peut pas favoriser la tenue des élections apaisées». Ben Kabala, secrétaire fédéral de l’UDPS disait: «A longueur des journées, on nous braque des spots propagandistes d’un homme, en disant que tout le peuple doit le voter à 100%. S’ils trouvent que cela n’est pas déséquilibré, qu’ils nous laissent également aller vanter les qualités de nos chevaux qui sont également prêts à courir.» Alphonse Longange du PPRD a rejeté ces accusations: «Noter parti vit des activités politiques intenses et permanentes. Ni le PPRD ni la Majorité présidentielle ne sont d’accord à ce que nous puissions vivre le spectre d’un échec de l’avancée démocratique de notre pays».
Pour éviter des tensions avant, pendant et après les scrutins, les participants ont formulé des recommandations, notamment la multiplication de rencontres des acteurs politiques sous l’égide de la CÉNI en vue de débattre de tout différent qui pourrait surgir. Ce sont enfin des bonnes nouvelles après une série noire qui montre les préparations des élections d'un très mauvais œil:
La CÉNI surchargé dès le début
En octobre et novembre 2010, la distribution du matériel de révision du fichier électoral pour les bureaux électoraux ont prit du retard. Seulement quatre sites, sur les dix-sept ont été servis à temps. En retard, avec l'appui logistique de la MONUC/MONUSCO, ont été servi d’Aketi, Dungu et Buta et treize autres territoires de la province. Pour atteindre Dingila et Ango et plusieurs territoires dans le Tshopo, cela a ris encore plus de temps.
Ensuite les difficultés techniques et sécuritaires ont continué, avant tout dans le Sankuru (KE), dans les Uele et le Nord Kivu. Au Sankuru, la CÉNI a oublié de fournir le carburant pour le groupe électrogène, ou il a disparu en route. Dans le Haut-Uele, c'était est c'est toujours la sécurité. La présence des rebelles actifs de l’Armée de résistance du seigneur rendait la révision du fichier électorale difficile. Selon les recherches d'Itimbiri ya Sika, beaucoup de citoyens n'osaient pas se rendre aux bureaux électoraux de Faradje, Niangara, Dungu et Watsa. L’insécurité constitue un frein aussi dans le Nord-Kivu. Ailleurs, les agents et le matériel électoral sont restés bloqués, faute de moyens de transport.
Optimisme de la CÉNI malgrès tout
Du coté de la commission électorale nationale indépendante, on est optimiste pour la suite des opérations. Jacques Ndjoli, vice président de la CÉNI, déclara en avril sur les ondes de Radio Okapi que la situation ira de mieux en mieux: «Nous prenons des dispositions pour que nous puissions renforcer la sécurité sans apeurer les citoyens», indiqua-t-il. C'était un peu trop optimiste. À Kisangani, la révision fut retardée en juin, car les agents de la CÉNI n'ont pas reçu leur salaire. Des dizaines des requérants, dont des femmes enceintes, venus dans les différents centres d’enrôlement depuis les petites heures du matin pour avoir les premières places ont été surpris: pas de présence d’un agent. N'ayant pas reçu les salaires d'avril et de mai, les agents ont arrêté de travailler en juin:
«On nous affectés à 27 kilomètres de la ville de Kisangani. Nous payons les frais de transport nous-mêmes, restauration, à nos frais. Nous avons essayé de joindre le Bureau provinciale de la CÉNI. Le chef a refusé de nous recevoir. Le bureau de fonctionne plus. Ça ne va plus fonctionner jusqu’à ce qu’on va nous payer.» expliqua un agent à notre correspondant à Kisangani.
Dungu: les listes toujours sous le verrous
Kisangani n'est pas une exception. Aussi dans les zones rurales, les salaires restent impayés. La semaine passé, les agents de la région de Dungu qui ont fait leur travail dans les terrains des terroristes sur l’axe routier de Doruma, de Duru, de Gangala na Bodio, de Nagero et de Libombi ont bloqué les résultats de leur travail. Toutes les listes de 28 bureaux sur 44, donc plus que la moitié du territoire de Dungu, y compris ceux de Dungu-Centre sont enfermées dans des disques compacts en toute sécurité. Sauf, ces disques sont gardés par les agents jusqu'à ce qu'ils seront payés. La CÉNI a déclaré è Radio Okapi, que les salaires pour Dungu sont disponibles pour être payé… à Bunia, capitale de l'Ituri!? Et maintenant elle demande à la MONUC si elle pourrait se charger du transport.
Et n'oublions pas la somme d'argent que chaque candidat doit déposer pour avoir le droit de se présenter comme candidat: Déjà beaucoup trop haut il y a cinq ans, la CÉNI l'a encore augmenté: 5 millions pour un député et 100 millions de francs pour la présidence. Le Potentiel de Kinshasa y parla le 9 avril et y consacra toute la première page (voir carricature). Une fois de plus: Au Congo rien ne marche, à part des structures pour ramasser - pardon, voler de l'argent.
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La Commission électorale nationale indépendante dit que selon les contrats, les salaires ne sont payés que tous les deux mois. Je me demande quel est ce code du travail qui autorise un employeur à payer ses employés seulement tous les deux mois. On pourrait aussi s'imaginer de se faire payer par an et en attendant les agents se prennent en charge pour le transport, la nourriture, les soins de santé et du minérval.Pourquoi la CÉNI ne peut-elle pas se référer au code du travail congolais? D'accord, comparé avec les agents du Chemin de fer des Uele attendent de toucher des arriérés des salaires de plus de 200 mois, la situation à Kisangani et à Dungu n'a que commencé. Mais: Il faut tuer la poule dans l'œuf. Les agents de la CÉNI ont raison et ils ne mettent pas le petit doigt dans l'engrenage. En bloquant les listes électorales, ils ont un moyen fort.
Mais franchement, comment la CÉNI veut assurer les élections en novembre: les salaires dans la fausse province, transports manquant, carburant disparu, listes bloqués, sécurité non assuré… La liste est longue. La liste est trop longue. Surtout si nous prenons combien de milliards de francs sont payés pour ces élections. Avec la moitié, je pourrais transformer les Uele dans une région prospère comme la Suisse ou le Luxembourg.
Ne croyons pas aux mensonges propagandistes (et financé par l'état) du PPRD et de la soit-disante Majorité présidentielle. Avec chaque bévue, la CÉNI soutien l'opposition, car de plus il y a des irrégularités, de plus un Étienne Tshisekedi wa Muluumba ou un Vital Kamerhe ont de la chance pour gagner. Nous avons marre de la fraude. Le changement sera en novembre!
Texte et commentaire par Esperence Monoko Polele
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