Le Groupement International contre les Crises avertissait déjà en mois de mai dans un rapport: «Loin d’annoncer la consolidation de la démocratie, les élections à venir sont au mieux un problème logistique et au pire une nouvelle cause de déstabilisation.» En effet, le pays ne s’est toujours pas rétabli des deux longues guerres qui ont marqué la fin de l’ère Josph-Désiré Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga.
Les difficultés rencontrées dans l’inscription des électeurs sur les listes électorales annoncent l’agitation politique à venir. Le directeur de l’Institut panafricain des relations internationales et stratégiques, Philippe Biyoya Makutu Kahandja précise: «Des troubles pourraient se produire si certains politiciens décident de prétendre que l’inscription n’a pas été faite dans les règles de l’art afin d’inciter leurs supporters à contester les résultats, ce qui pourrait déclencher des émeutes.»
Comission électorale sous-financée
Le gouvernement ne met pas assez de l'argent à disposition de la Comission électorale (CENI). C'est poruquoi les électeurs potentiels des régions isolées sont obligés de faire de longues trajets pour s’inscrire sur les listes électorales. Les organisations non gouvernementales (ONG) estiment qu’il s’agit d’un élément dissuasif pour ceux qui n’ont pas le temps, l’argent ou la santé nécessaire pour se déplacer. Pierre Shinindanyi de la CENI au Kasaï-Occidental s'inquiète: «Nous avons reçu quelques affiches que nous avons distribuées dans les provinces, mais nos partenaires n’ont pas les moyens de financer le processus. J’ignore si nous avons atteint, jusqu'au 6 juin, le nombre d’inscrits que nous nous sommes fixé comme objectif.»
Les électeurs ont peur des violences endémiques des groupes armés. C'est pourquoi ils se tiennent loin des centres d’inscription. Luneno Maene de la Synergie Nationale de la Societe civile pour la bonne gouvernance a constaté que les policiers affectés à la sécurité des centres exigent de l’argent pour autoriser les citoyens à pénétrer à l’intérieur. D’autres se plaignent des longues files d’attente. Le président de la CENI Ngoy Mulunda a averti les politiciens qui offrent aux électeurs qui vivent loin des centres de les y amener qu’ils commettaient une fraude.
Une troisième guerre après les élections?
Selon M. Luanda, la participation à l’élection risque d’être faible et cela pourrait alimenter les conflits à venir. M. Biyoya estime que le fait de contester l’organisation des élections pourrait ramener le pays au bord de la guerre et pousser des anciens chefs de guerre à se réarmer pour négocier leur retour au pouvoir. Si les partis d’opposition sont absents des centres d’inscription, M. Maene craint qu’ils occuperont le devant de la scène s’ils échouent aux élections: «Ces mêmes partis politiques ou politiciens seront les premiers à mobiliser leurs partisans pour causer des troubles s’ils n’obtiennent rien des divers scrutins. Je crois que les élections seront catastrophiques».
Il y a également moins de personnel qu’en 2006. À l’époque, 250 experts internationaux rattachés à la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Congo avaient été déployés dans l’ensemble du pays pour coordonner la logistique électorale. Aujourd’hui, la division électorale de la MONUC-MONUSCO ne compte plus que 103 personnes.
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Comission électorale sous-financée
Le gouvernement ne met pas assez de l'argent à disposition de la Comission électorale (CENI). C'est poruquoi les électeurs potentiels des régions isolées sont obligés de faire de longues trajets pour s’inscrire sur les listes électorales. Les organisations non gouvernementales (ONG) estiment qu’il s’agit d’un élément dissuasif pour ceux qui n’ont pas le temps, l’argent ou la santé nécessaire pour se déplacer. Pierre Shinindanyi de la CENI au Kasaï-Occidental s'inquiète: «Nous avons reçu quelques affiches que nous avons distribuées dans les provinces, mais nos partenaires n’ont pas les moyens de financer le processus. J’ignore si nous avons atteint, jusqu'au 6 juin, le nombre d’inscrits que nous nous sommes fixé comme objectif.»
Les électeurs ont peur des violences endémiques des groupes armés. C'est pourquoi ils se tiennent loin des centres d’inscription. Luneno Maene de la Synergie Nationale de la Societe civile pour la bonne gouvernance a constaté que les policiers affectés à la sécurité des centres exigent de l’argent pour autoriser les citoyens à pénétrer à l’intérieur. D’autres se plaignent des longues files d’attente. Le président de la CENI Ngoy Mulunda a averti les politiciens qui offrent aux électeurs qui vivent loin des centres de les y amener qu’ils commettaient une fraude.
Une troisième guerre après les élections?
Selon M. Luanda, la participation à l’élection risque d’être faible et cela pourrait alimenter les conflits à venir. M. Biyoya estime que le fait de contester l’organisation des élections pourrait ramener le pays au bord de la guerre et pousser des anciens chefs de guerre à se réarmer pour négocier leur retour au pouvoir. Si les partis d’opposition sont absents des centres d’inscription, M. Maene craint qu’ils occuperont le devant de la scène s’ils échouent aux élections: «Ces mêmes partis politiques ou politiciens seront les premiers à mobiliser leurs partisans pour causer des troubles s’ils n’obtiennent rien des divers scrutins. Je crois que les élections seront catastrophiques».
Il y a également moins de personnel qu’en 2006. À l’époque, 250 experts internationaux rattachés à la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Congo avaient été déployés dans l’ensemble du pays pour coordonner la logistique électorale. Aujourd’hui, la division électorale de la MONUC-MONUSCO ne compte plus que 103 personnes.
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Puisque la présence de la MONUC-MONUSCO est toujours nécessaire pour protéger les civils dans l’est de la RDC, la mission des Nations Unies n’est pas prête à assumer les responsabilités politiques plus lourdes qu’elle se verrait attribuer par un nouveau mandat. Le gouvernement n’a presque rien fait depuis 2006. Va-t-il vraiment faire quelque chose d’ici novembre? Je ne crois pas. Mais je vais tout de même aller voter parce que je veux qu’il y ait des changements dans cette province.
Commentaire par Esperence Monoko Polele
Commentaire par Esperence Monoko Polele
Calendrier électoral
28 nov. 2011 Élection présidentielle
6 déc. 2011 Expiration du mandat de Kabila
20 déc. 2011 Prestation de serment du vainqueur
25 mars 2012 Élection législative
13 juin 2012 Élection sénatoriale
21 juillet 2012 Élection gouvernatoriale
fév./amrs 2013 Élections locales
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