jeudi 8 décembre 2011

Mbwa Kabila, ce moboni sanguinaire à 100%
lance la guerre contre le peuple

Il y a environs 200 pays sur cette terre. Dans la plupart, les élections se passent comme suite: Les résultats sont compté, affichés et transferés à la centrale. Là, on compile les chiffres. De même fait la presse qui fait la collecte des chiffres aux bureaux de vote. C'est simple, transparent et efficasse.

*/Au Congo par contre, les bulletins sont recompté à Kinshasa en plein-air (notre photo d'Okapi). Dans la nuit après les élections, trois vols de provenance de l'Afrique de Sud emmenaient des millions de bulletins en faveur du candidate n°3 à Lubumbashi, l'Est et à Kinshasa. La Monuc à bloqué 14 palettes avec 5 millions de bulletins. Le transporteur: Jacques «Kiki» Lemaire, un ami proche du président sortant, M. Kabila. Le candidat n°3, c'est – quelle coincidance – le président sortant, M. Kabila.

B/Ensuite le compilage: l'UDPS, la société civile, la conférence épiscopale et d'autres partis l'ont fait en deux ou trois jours. La CÉNI par contre traine depuis dix jours déjà et est arrivé à deux tières seulement. En plus, ces résultats sont complêtement faut. Prenons le Bas-Congo: La CÉNI accorde au candidat n°11 Tshiekedi beaucoup plus de voix que l'UDPS, son propre parti. Ailleurs, c'est le contraire. Et les neuf autres candidats: Leurs voix sont majoritairement donné au président sortant.

Fraudes prouvés de maintes reprises
OKP/D'autres candidats font les même constant, comme Nicéphore Kakese Malela (URDC). Même sans chance réelle pour emporter les élections, Kabila lui vole encore les quelques voix qu'il avait obtenu. Le 4 décembre, Kakese a déclaré à Radio Okapi que les résultats de la CÉNI diffèrent beaucoup
trop de ceux dont il dispose «pour refléter la réalité». «Nous ne voulons plus de fraudes. Nous voulons mettre fin à ce genre de système. C’est pourquoi nous demandons à la CÉNI de mettre fin à des faux résultats. […] Qu’elle tienne compte réellement des résultats qui viennent de nos témoins.»

Le constat de M. Kakese Malela est partagé par l'UDPS (Tshisekedi), l'UNC (Kamerhe), l'UFC (Kengo), le MLP (Diongo) et l'ECIDÉ (Fayulu) qui ont dénoncé «le caractère illégal de ces publications qui jette le doute sur la crédibilité de la CÉNI» estimant que ces résultats visent «à préparer psychologiquement la population à la fraude».

Le gouvernement tue les malades
Ceci dit, la calvère des élections volés du 28 novembre continue: La communication est bloqué: Vendredi passé, M. Kabila ordonna l'arrêt de la messagerie téléphonique (SMS). Les premiers victimes: les malades et les régions reculées. Selon le secrétaire général de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, Paul Nsapu, cette suspension est une «violation grave de la constitution du pays et des instruments internationaux des droits de l’homme. La population communique pour dire: venez à tel endroit mon frère, nous avons un enfant malade.»

Mais le gouvernement ne se contente pas, de laisser mourir les malades comme les mouches, non, M. Kabila préfère d'accelerer les choses. Pour garantir l'ordre publique, il appelle l'armée et les gendarmes de la police nationale (photo de l'agence Reuters, à Gombe). Pendant que le gouvernement assure aux ambassadeurs occidentaux, que c'est und opération pacifique et selon les normes internationaux, les premiers passant tombent déjà sous les balles de l'armée à l'Est. est-ce que ceci «assurer l'ordre publique»?

Mbwa Kabila laisse tuer des innocents dans plusieurs villes
Les tueries ont déjà commencé même avant les élections: Le chien Kabila qui a peur a commencé à mordre! Le 26 novembre, des soldats de Kabila ont enlevé 12 civilistes à Gombe que l'on a retrouvé décapité seulement avant-hier. À l'aéroport de Ndjili, les même soldats en tiré dans la foulle des voyageurs et de ceux qui attendant des voyageurs (voir notre photo de l'agence Reuters): 18 morts et 100 avec des blessures graves. Sans compter les enfants matraqué au parc municipal de Limete. Et un autre mort, aussi un simple passant, tué par balle des soldats déchainé à Matete. Nous étions en contact avec un membre de la famille du garçon de Matete (KN), Léandre Minga Mikobi, 18 ans, enterré entre temps à Saint-Alphonse, paroisse de cette ville.

N'est-il plus autorisés aux enfants d'aller jouer et de causer avec les amis? Le Général Oleko insiste qu'il n'y a aucun danger de se balader dans les avenues de Kinshasa et ne veut rien savoir de tous ces morts, tué par les forces de M. Kabila. Le menteur hypocrite de ministre Lambert Mende nie, lui aussi, tout cela, car «les américains» n'ont pas livré des preuves.

Les mércenaires sont déjà à Ndjili
Ci/Selon notre confrère
Congo Indépendant, qui se référence aux sources aéroportuaires à Ndjili, des avions en provenance de l’Ouganda, de la Tanzanie et du Rwanda ont atterri le 29 novembre à cet aéroport. «Ces avions transportaient plusieurs centaines de mercenaires qui ont embarqué dans des camions qui ont pris la direction de la Nsele», rapporte un fonctionnaire qui a requis l’anonymat. «Un autre avion est arrivé jeudi 1er décembre à 2 heures du matin en provenance de la Tanzanie.» Selon une source à Matadi, «des chars angolais ont été aperçus à Moanda». Et jeudi matin une source aéroportuaire à Kinshasa ajouta que pour une raison inconnue, l’ordre a été donné aux agents de divers services de «rentrer chez eux», probablement pour laisser entrer les mercenaires sans témoins.

Le dictateur montre sa face véritable
OKP/Maintenant M. Kabila montre enfin sa face véritable: un deuxième Kadhaffi qui prend le pouvoir de force, qui tue son peuple. Pire, il imite le dictateur affreu de la Lybie encore mieux: Pendant que Kadhaffi gardait des otages Bulgare et Suisse, M. Kabila a laisser transférer des prisoniers norvégiens de Kisangani à Barumbu (KN). Des sources pénitentiaires ont indiqué que ces deux Norvégiens ont été transférés à la prison militaire de Ndolo à Barumbu, «sur ordre de la haute hiérarchie judiciaire pour leur sécurité».

La situation est tellement, que nous ne pouvons plus faire notre devoir d'éditeur et de journaliste: de mettre les choses dans l'ordre, de mettres les points sur les i et de commenter la politique d'ici et d'ailleures. Pendant que la famille Kabila et leurs amis préparent la guerre – c'est au moins ce qu'il semble –, ils laissent trainer les choses plus importants: La CÉNI n'arrive pas à faire l'addition simple des résultats. Leur publication est repoussé à la Saint-Glinglin (au moins deux jours). Les rebelles chez nous aux Uele ont repris la force, les attaques ne sont presque plus comptable. Logique, si l'armée ne chasse plus les rebelles, mais tue la population. Et au Kivu une nouvelle querre vient d'éclater.

La seule chose qui nous rassure: Le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno Ocampo «surveille la situation en RDC de très près. Comme nous l’avons montré à la fois au Kenya et en Côte d’Ivoire, la planification et l’exécution d’attaques visant des civils à des fins électorales ne seront pas tolérées.» Mais pourquoi nous devons d'abord toujours mourir, avant que ces béstiaux sont enfin arrêtés et jugés?

par Dieudonné Lolémo Pilipíli



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Televisio Euronews SA, Lyon, Falansia, o 6 dɛsɛ́mbɛ 2011.

2 commentaires:

  1. Il est moins une à Kinshasa
    ***************************
    publié dans La Libre Belgique le 07/12/2011
    Une opinion de Arnaud ZAJTMAN, Réalisateur de documentaires sur le Congo et ancien correspondant permanent au Congo pour la BBC et la RTBF (de 2000 à 2010).

    Les mots manquent pour qualifier la gravité de la situation qui prévaut actuellement au Congo. La commission électorale congolaise s’apprête à annoncer la victoire du président sortant Joseph Kabila sur la base de résultats frauduleux rejetés par la majorité des Congolais, jetant ainsi les bases du conflit le plus meurtrier qui puisse advenir, celui qui oppose un appareil d’Etat à sa population.
    L’Occident, qui depuis dix ans dépense plus d’un million de dollars par jour pour la restauration de la paix et de l’Etat de droit au Congo, via la mission de maintien de la paix des Nations unies, s’apprête à valider ces résultats, signant ainsi l’échec de sa propre politique.

    Les tendances déjà publiées par la commission électorale qui donnent la victoire à Kabila ne résistent pas à l’analyse. Par exemple, au Katanga, censé être le fief traditionnel de Kabila, la CENI donne près de 90 % des voix à Kabila alors que le jour du scrutin, les chiffres qui parvenaient des bureaux de vote disséminés dans les grandes villes de cette province donnaient seulement une légère avance de Kabila sur son rival Etienne Tshisekedi. Au Kivu, les chiffres donnent une écrasante majorité à Kabila alors que le jour du scrutin, c’est l’opposant Kamerhe qui y était largement en tête.

    Dans les provinces de l’ouest et du centre qui ont voté massivement pour Tshisekedi, les chiffres sont incomplets ou peu crédibles. La fraude est grossière et tous les observateurs de la vie politique congolaise le constatent.

    En réalité, les journalistes qui ont travaillé sérieusement sur ces élections et ont fait la tournée des bureaux de vote ont noté des tendances lourdes qui augurent de la victoire de Tshisekedi.

    La population congolaise non plus n’est pas dupe. Lors des élections de 2006, la capitale Kinshasa n’avait pas plebiscité Kabila. Cependant les Kinois avaient accepté les résultats, comprenant que Kabila avait remporté la majorité des suffrages ailleurs dans le pays. Ils exprimaient ainsi avec sagesse l’espoir que ces élections marquaient le début d’un développement économique au Congo.

    Aujourd’hui, les choses sont totalement différentes. Les électeurs congolais savent que Kabila n’a pas remporté l’élection. De plus, les révolutions arabes et, plus au sud du Sahara, le conflit en Côte-d’Ivoire avec l’invalidation par la communauté internationale des résultats frauduleux prononcés par la Cour suprême ivoirienne ont renforcé la conviction des Congolais dans leur lutte pour un Etat de droit.

    Par ailleurs, Kabila, qui avait promis lors de son élection "la fin de la récréation", a en réalité bradé les ressources minières du Congo, mettant les entreprises d’Etat, notamment la MIBA, qui possède les immenses mines de diamant au Kasai, et la Gécamines, qui possède les gisements du Katanga, à genoux, créant, selon le rapport très précis du député britannique Eric Joyce, chef de la commission parlementaire britannique consacrée à l’Afrique centrale, un trou dans la caisse de plus de cinq milliards de dollars en à peine cinq ans, soit autant que le pillage organisé par Mobutu en 32 ans de règne sans partage!

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  2. Enfin, les électeurs congolais voient en Tshisekedi un leader charismatique, dont l’intransigeance certes inquiète parfois hommes politiques et diplomates occidentaux habitués à plus de déférence de la part de leurs interlocuteurs congolais, mais qui porte à son crédit le fait d’avoir mené une longue lutte pacifique et sans compromis pour l’émergence d’un Etat de droit au Congo, ce dont aucun autre homme politique congolais ne peut se prévaloir.

    Face à cette situation explosive, la question de la position de l’Occident, et plus particulièrement de la Belgique, se pose avec acuité. Il est essentiel pour nos relations futures avec le Congo que la Belgique, elle aussi, réalise que l’époque a changé, et évite l’écueil dans lequel est tombée la France en Tunisie en ne voyant pas la révolution venir et en faisant perdurer un soutien à un régime autoritaire digne d’un autre âge. Rappelez-vous comment l’ambassade française en Tunisie avait ensuite été critiquée par Paris ! On assiste à une situation semblable au Congo, où les ambassadeurs occidentaux soutiennent Kabila face à un Tshisekedi qu’ils jugent imprévisible. Un jugement qui rappelle celui que l’Occident proférait envers le Premier ministre congolais Patrice Lumumba au moment de l’indépendance du Congo.

    C’est pourtant en notre nom que les ambassadeurs agissent. Ce sont nos taxes qui leur permettent de mener sous les tropiques un mode de vie dispendieux. Nous avons droit à des explications sur leurs actions. Pourquoi apportent-ils un soutien tacite, sinon actif, au coup de force que prépare Kabila, comme on l’apprend de différentes sources à Kinshasa ? Au nom de quelles valeurs ? De quels intérêts ? Est-ce de nature à sécuriser les intérêts de la Belgique et la présence des ressortissants belges au Congo ? Je ne le crois pas. Au contraire ! Les temps ont changé et il est essentiel que la Belgique le comprenne sans tarder.

    Il faut aussi que la Belgique mobilise ses alliés traditionnels au Conseil de sécurité des Nations unies : la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et imprime une politique commune sur le Congo, comme elle l’a fait avec succès lors du tortueux processus politique qui a mené aux élections de 2006 au Congo. Il faut faire comprendre de toute urgence à Kabila que son coup de force et les massacres qui s’ensuivront immanquablement ne seront pas avalisés et qu’il est de son intérêt de sortir par la grande porte tant qu’il en est encore temps. Il a l’occasion d’entrer dans l’histoire comme le premier Président ayant permis l’alternance politique au Congo. Cela sera à son crédit et lui permettra peut-être de revenir aux affaires ultérieurement par la voie des urnes, comme on l’a déjà vu ailleurs en Afrique.

    Lorsque le Congo a traversé des moments difficiles, la Belgique a souvent été en pointe. Il est important qu’il en soit ainsi en ce moment crucial et que notre ministre des Affaires étrangères agisse.

    Il en va de l’avenir du Congo et de l’avenir de nos relations avec le pays africain le plus peuplé appelé, s’il est bien géré, à devenir un pôle de développement pour l’Afrique et d’expansion économique pour l’Europe.

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