Depuis l’attaque terroriste du dimanche de Pâques à Mbandaka, le Nord est économiquement étranglée: d’abord par le contrôle rigoureux décrété par les autorités provinciales sur le trafic fluvial en amont de la ville de Mbandaka et par un acte de terrorisme inquiétant qui a lieu lundi 19 avril. Selon Radio Okapi, «des bandits armés attaquèrent trois bateaux» ce lundi-là en amont de Makanza.
Selon les victimes, les voleurs ont extorqué des biens de valeur et de l’argent aux passagers de trois bateaux avant de les relâcher quelques heures plus tard. Les bateaux arraisonnés étaient partis de Mbandaka à destination de Kisangani et Akula, en Province orientale. Il s’agit des navires M/B Nyawera, Bilonda et Wozombo.
Les mêmes bandits abattèrent la semaine dernièr un sous-commissaire de la police et son épouse lors d’une incursion dans le village de Bolombo, situé en aval de Makanza sur le fleuve. Ces bandits avaient également emporté des tôles destinées à la construction d’un centre de santé. L’administrateur du territoire de Makanza demandait que les bateaux soient convoyés par des marins.
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Au fait, voilà justement le type d’appui logistique que la MONUC pouvait donner à la Force Navale qui n’a pratiquement aucun patrouilleur sur le Fleuve Congo. Le plus clair du temps les marins de la Force Navale se contentent de s’attrouper aux débarcadères pour s’y adonner à l’activité favorite des forces de sécurité congolaises: les tracasseries des riverains qui sont illégalement taxés ou tout simplement rançonnés!
Eh bien, il semble bien que le gouvernement congolais, réputé pour son manque de proactivité, n’ait pas factorisé cette variable avant de dire à la MONUC d'aller au diable…
Commentaire par Alex Engwete
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