jeudi 30 décembre 2010

Appel au président de la république

Monsieur le président, demain, cette année 2010 trouve un terme. Dans le monde entier, les gens vont réfléchir un moment sur les derniers 12 mois. Et ils vont prendre des resolutions pour 2011. Nous pourrions faire - comme d'ailleurs font tous les journaux - une grande revue sur 2010. À part des faits locaux (en page 4), nous le faisons pas.

Cette revue serait qu'une liste des échechs. Vous le savez aussi bien: Les terroristes attaques toujours nos trois provinces du Nord; les FARDC, la MONUC, les occidentaux: toujours impuissant ou sans vrai volonté de résoudre les problèmes de la population rurale; la SNEL, l'office des routes, le petit train des CFU: nous avons presque oublié la signification de ces sigles - existent-ils encore?

Le Nord ne demande rien
Monsieur le président, nous pourrions vous accuser de ne rien faire ou de ne pas faire assez. Rien de cela dans les colonnes de ce journal qui depuis bientôt 120 ans commente le politique de pays autour d'un fleuve Majesté avec une certain distance envers la capitale qui est quand-même assez éloignée. Biensûr, il sera bien, si vous auriez passé ces derniers jours comme Saint-Nicolas avec un grand sac plein de cadeaux: ponts, écoles, hôpitaux, locomotives, etc. Nous les aurions pris, certes, mais le peuple du Nord, les gens des Uele savent travailler. Nous savons nous battre et nous savons travailler. Nous avons des mains et notre savoir. Et nous savons, que vous avez des problèmes plus urgents que les nôtres.

Les Uele soriront eux-même de la misère
Monsieur le président, nous vous proposons de rebatir nos provinces nous-mêmes. Avec nos mains, notre argent, nos petites forces, notre sueur. Les Uele sortiront eux-même de la maisère. Nous mettons à fin la crise. Nous bâtisons notre pays toujours plus beau. C'est promis! Nous marchons en avant fier et plein de dignité. Nous trouverons les fonds. Nous trouverons les outils, mais donnez-nous le cadre, Monsieur le président. Ceci, c'est votre devoir depuis 4 ans. Et jusqu'à présent, nous n'avons rien vu. Rien.

Après 10 ans: au boulot, mwǎna ya papá
L'année prochaine seront les élections. Nos voix seront pour celui qui nous encadre. Homme ou femme, du pouvoir ou de l'opposition, catholique ou animiste, Bantou, Nilote ou Pygmé. Mais un président digne du nom. Peut-être vous. Cela dépend pas de votre bla-bla, mais de vos actions:
  • Réforme constitutionelle du 15 mai 2010 pour le 15 janvier ou le 15 février. Tonnerre, réveillez enfin le ministre de la décentralisation. Tshopo, Ituri et les deux Uele sont prêt depuis!
  • Décentralisation fiscal tout de suite. Les 40% des recettes à partir de 1er janvier à verser à Buta et Isiro. Et ceux de 2010 en principe aussi. Vous verrez les fruits de notre travail.
  • La sécurité juridique. Garantie des biens. Régistres foncier sur les lieux.
  • Possibilité de créer des petites entreprises pour des frais raisonables (pas plus que 5 francs fiscals).
  • Une armée régulièrement payé à la frontière vers le Soudan.
Monsieur le président, ne dites pas que c'est beaucoup. Ce ne sont pas cinq chantiers; ce ne sont que cinq points. Ce n'est rien du tout. Ce que nous demandons, cela n'est que normal. Rien d'extraordinaire, rien de spéciale. Le Zaïre a disparu il y a presque quinze ans et vous êtes maintenant au pouvoir depuis dix ans, Monsieur le président. Normalement, on veut voir les premiers résultats après 100 jours. Et le reste après 4 ans.

Faites votre devoir, Monsieur le président, nous ferons le reste.

Commentaire par Esperence Monoko Polele

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